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Mardi 27 décembre
1 - Entre Xi Jinping et le pape, les catholiques de Chine sont toujours dans les limbes
2 - RDC : la prochaine visite du pape suscite l'espoir pour la région troublée
3 - Les questions troublantes posées par l’affaire Rupnik
4 - La Biélorussie, un lieu pour les négociations russo-ukrainiennes ?
5 - En Inde, la bataille liturgique se poursuit
1Entre Xi Jinping et le pape, les catholiques de Chine sont toujours dans les limbes
Dans ce long article d’analyse, Worldcrunch revient sur l’histoire de l’accord sino-vatican, renouvelé deux fois depuis 2018, afin de résoudre la situation critique des catholiques chinois, après les efforts de trois papes. Le contenu de l'accord reste secret, mais son seul titre, "Nominations épiscopales", laisse penser que les quatre années de l'accord ont été ternes, avec seulement six évêques nommés et aucun nouvel évêque nommé depuis septembre 2021, note le média. La communauté clandestine fidèle à Rome a également souffert, avec six évêques clandestins officiellement reconnus et l'avenir de plus de 20 autres encore incertain. Le processus de double consentement entre le Saint-Siège et Pékin a empêché la réapparition d'évêques illégitimes, mais le chemin pour promouvoir la réconciliation reste rocailleux. Worldcrunch y voit une danse de tango, où le pape François a un partenaire de danse "maladroit", qui "ignore même la présence de l'autre partie". Trois ans après l'épidémie de Covid-19, les relations sino-Vaticanes se sont refroidies, le Parti communiste refusant à plusieurs reprises les entretiens en tête-à-tête pour des raisons de contrôle de l'épidémie. Bien que le contact ait été maintenu, les réunions à Pékin et à Rome, qui avaient alterné tous les quelques mois, ont été suspendues. Mais fin août, le Saint-Siège a soudainement reçu une invitation de la Chine, alors que le Parti communiste chinois se préparait au 20e Congrès national.
Outre le renouvellement de l'accord, le Saint-Siège a demandé au Parti communiste chinois la reconnaissance officielle des évêques clandestins et la redéfinition du diocèse, et a fait part de ses préoccupations concernant les poursuites engagées contre le cardinal émérite Joseph Zen à Hong Kong. L'accord a toutefois été reconduit intact pour deux années supplémentaires. Il s’agit, ont analysé les experts, de mettre de côté les questions diplomatiques et de se concentrer sur les questions ecclésiastiques. En conséquence, le Vatican est critiqué pour son silence sur Hong Kong, le Tibet, le Xinjiang et Taïwan. Certains opposants à l'accord ont reproché au pape François de vendre l'Église chinoise et de trahir les fidèles clandestins. Pour un prêtre sur place, cependant, "le pape François est un homme d'action, ce qui demande plus de courage. Quelqu'un doit toujours commencer (à négocier avec les communistes), et c'est déjà délicat quand on gère une petite paroisse, sans parler de quelque chose d'aussi important qu'un accord (national)". Le Vatican est maintenant dans une position difficile, conclut le média, et si l'accord n'est pas renouvelé, Pékin pourrait riposter en persécutant les catholiques chinois, ou en revenant à ses anciennes méthodes de nomination d'évêques illégaux, divisant davantage l'Église.
2RDC : la prochaine visite du pape suscite l'espoir pour la région troublée
Après une nouvelle flambée de violence dans l'est de la République démocratique du Congo, la population locale espère que la visite du pape François en février pourra ramener le calme dans cette région troublée. Ces derniers mois, rapporte Africa News, le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda voisin, a conquis de vastes zones dans l'est du pays et s'est avancé à quelques dizaines de kilomètres de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.Selon une enquête préliminaire des Nations unies, au moins 131 civils ont été massacrés dans les villages de Kishishe et de Bambo les 29 et 30 novembre par le groupe rebelle du 23 mars, qui est principalement d'ethnie tutsie.
La région est riche en ressources minérales qui ont alimenté de nombreuses années de combats. Pour le père Martin Yuremye, un prêtre de la paroisse de Kanyaruchinya, près de la ville de Goma, où de nombreuses personnes déplacées par les massacres ont trouvé refuge, a déclaré que la visite de François apportera de l'espoir à tout le pays. Dans un premier projet de voyage annulé en juin dernier, le pape devait visiter la région de Goma. Destination supprimée du voyage dans un second temps. "En visitant Kinshasa, je pense qu'il porte tout le pays qui connaît toutes les difficultés dont souffrent les populations de l'Est. Donc, le message qu'il nous apporte est un message de paix et c'est un message qui nous réconforte. Nous sommes fiers qu'il visite notre pays", affirme cependant le prêtre.
3ET AUSSI DANS LA PRESSE INTERNATIONALE...
Les questions troublantes posées par l’affaire Rupnik
Les accusations visant le prêtre-artiste slovène s’accumulent et posent question sur la manière dont son cas a été traité par le Vatican, ainsi que par la Compagnie de Jésus, l’ordre religieux auquel il appartient.
La Biélorussie, un lieu pour les négociations russo-ukrainiennes ?
La Biélorussie peut devenir le centre des négociations et contribuer à la paix en Ukraine, déclare le nonce apostolique auprès de la République de Biélorussie, Mgr Ante Jozic.
En Inde, la bataille liturgique se poursuit
Le cardinal George Alencherry, archevêque majeur et chef de l'Église syro-malabare, et l'archevêque Andrews Thazhath, administrateur apostolique de l'archidiocèse d'Ernakulam-Angamaly, annoncent des mesures à l'encontre des chrétiens qui utilisé la cathédrale Sainte-Marie d’Ernakulam comme lieu de protestation pendant deux jours à l'approche des célébrations de Noël, dans la guerre liturgique en cours.