Deux ans après le début de la crise sanitaire, quelle est l’état de la pauvreté en France ? Dans son rapport annuel publié ce jeudi 17 novembre, le Secours catholique révèle que 48% des ménages rencontrés par l’association se retrouvent dans l’incapacité de couvrir leur dépense alimentaire quotidienne, soit une augmentation de 3 points en deux ans. Des dépenses de plus en plus contraignantes pour les personnes en situation de précarité financière qui font face à une inflation record et doivent également assumer d'autres frais comme le logement. "Les frais liés au logement absorbent plus de la moitié des ressources perçues par les ménages que nous rencontrons", explique le rapport. Le Secours catholique alerte également sur le "reste pour vivre" journalier. En 2022, "la moitié des ménages étudiés disposent d'un “reste pour vivre” de moins de 5 euros par jour et par personne", soit une diminution de 0,5 à 1 euro selon les ménages par rapport au niveau d’avant crise.
Par ailleurs, en France en 2020, selon l’Insee, le niveau de vie médian était de 1.887 euros. C’est-à-dire concrètement que la moitié des Français ont plus, l’autre moitié à moins. On considère comme pauvres les personnes ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian soit 1.132 euros, et comme extrêmement pauvres celles dont le niveau de vie n’atteint pas 40% du revenu médian, soit 755 euros. Dans son rapport annuel, le Secours catholique indique que le niveau de vie médian des personnes accueillies était de…548 euros en 2021. 93% des personnes rencontrées étaient sous le seuil de pauvreté, et 69% sous le seuil d’extrême pauvreté.