Ce mercredi 9 octobre, lors de l'audience générale du Pape, leur joie était immense. Élisabeth et Madeleine, deux jeunes françaises, ont porté fièrement une pancarte annonçant la fin de leur pèlerinage sur le chemin de saint François, soit 1.500 kilomètres de Lyon à Rome. De quoi être joyeuses, car elles en sont sûres, le Pape a vu leur pancarte et les a félicité de loin en levant le pouce !
Un joli signe d'autant qu’Élisabeth et Madeleine, les deux copines âgées de 23 ans, ont justement décidé de faire ce pèlerinage pour prier pour le Pape et les vocations. Parties à pied le 12 septembre dernier de Lyon, les voila donc arrivées à Rome après avoir passé une semaine de pause à Assise pour se rapprocher de saint François.
Les deux amies, qui se sont connues au lycée, "en pension dans le Drôme", avaient depuis longtemps le souhait de faire un voyage spirituel ensemble. "Comme nous venons de finir nos études, c'était le bon moment pour partir", racontent-elles à Aleteia, attablées dans un café romain, quelques heures après l'audience papale. "Au départ on pensait à la route de Compostelle, et puis on s'est dit que celle de Rome était moins usitée !", s'amusent les sportives qui portaient sur le dos tentes et duvets. "Chaque soir, nous frappions chez l'habitant pour demander un bout de terrain pour planter notre tente, les accueils ont été divers et tellement variés", se souviennent-elles encore.
Chaque matin, nous lisions l'évangile du jour et récitions la prière de consécration à la Vierge.
"On a rencontré toutes sortes de gens, des jeunes, des retraités, des familles, des célibataires, et bien que nous ne parlons pas italien, nous n'avons jamais été gênées par la barrière de la langue". C'est en effet en Italie qu'elles ont marché le plus, "à peine dix jours après notre départ, nous étions déjà à la frontière", raconte Madeleine. Les jeunes femmes ont enchainé les kilomètres et les prières pendant un peu moins de deux mois. "Chaque matin, nous lisions l'évangile du jour et récitions la prière de consécration à la Vierge, puis dans la journée, nous récitions toujours un chapelet pour le Pape et les vocations. Arrivées en Italie, il n'était pas rare que nous puissions aller à la messe le matin, il y avait beaucoup d'églises sur notre route", explique à son tour Élisabeth.
Maintenant qu'elles sont arrivées à bon port, et fait savoir au Pape qu'elles avaient beaucoup prié pour lui, les deux amies comptent rester encore une semaine à Rome. Puis ce sera le retour à Lyon, en bus cette fois, où chacune va se lancer dans le monde du travail, l'une comme ingénieure, l'autre comme psychologue. À voir leurs sourires, leur complicité et leur joie, heureux sont leurs futurs employeurs, qui pourraient bien s'inspirer de leur efficace technique de communication !