Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Mardi 25 octobre 2022
1 - Moins de la moitié des prêtres catholiques américains font confiance à leur évêque
2 - En Espagne, la pression sociale alimente les demandes d’euthanasie
3 - "Vatican Girl" : le documentaire de Netflix sur une disparition au Vatican depuis 40 ans.
4 - Le pape François peut-il survivre aux manigances des cardinaux "schismatiques" ?
5 - L’hommage et l’avertissement d’Emmanuel Macron aux religions
1Moins de la moitié des prêtres catholiques américains font confiance à leur évêque
Une nouvelle enquête menée auprès du clergé catholique aux États-Unis montre qu'il existe une méfiance généralisée à l'égard des évêques, puisque seulement 49% des personnes interrogées indiquent qu'elles font confiance à leur évêque. Le sondage, réalisé par des sociologues de l'Université catholique d'Amérique, portait sur le bien-être des prêtres catholiques aujourd'hui et sur leur relation avec l'Église et ses supérieurs à la lumière de la crise des abus sexuels. 10.000 membres du clergé ont été interrogés et 3.516 réponses ont été reçues de 191 diocèses.
Les chercheurs ont ensuite mené 100 entretiens de suivi. 8 prêtres sur 10 ont été décrits comme "épanouis" sur la base de dix questions évaluant leur "bonheur et satisfaction dans la vie, santé mentale et physique, sens du sens et du but, caractère et vertu, et relations sociales étroites". "Je suis heureux dans ma vie. Je trouve la vraie joie. J'aime ce que je fais", a déclaré un prêtre religieux aux chercheurs. À l'inverse, 45 % des prêtres présentaient au moins un signe d'épuisement et 1 sur 10 présentait des signes graves d'épuisement.
Le clergé religieux était moins susceptible de révéler un épuisement, un tiers d'entre eux présentant au moins un indicateur, contre la moitié du clergé diocésain. En outre, les prêtres plus jeunes étaient plus susceptibles de dire qu'ils se sentaient épuisés, par rapport au clergé plus âgé. Un facteur négatif majeur dans l'évaluation du bien-être des prêtres était le manque de confiance dans leurs évêques, qui a conduit à une réduction de 11,5% du bien-être des prêtres.
Ces attitudes étaient particulièrement marquées lorsqu'il s'agissait de la crainte qu'un prêtre puisse être faussement accusé d'abus sexuel et que les évêques ne l'aident pas à combattre cette allégation. L'enquête a également révélé des niveaux élevés de soutien aux politiques strictes de lutte contre les abus sexuels.
2En Espagne, la pression sociale alimente les demandes d’euthanasie
Gorety Pazos, spécialiste en médecine familiale et experte en soins continus et palliatifs, intervient dans le cadre du IVe cours de bioéthique et d'oncologie de la Fondation Paul VI, qui, dans la ligne de l’enseignement de l’Église, tente de proposer des alternatives à l’euthanasie, légalisée en Espagne depuis 2021. Cette organisation offre une formation aux oncologues cliniques et à tous les professionnels et bénévoles impliqués dans les soins aux patients atteints de cancer.
Dans un entretien avec Alfa y Omega, elle explique qu’au quotidien, "pratiquement toutes les décisions du corps médical ont un aspect éthique : commencer un traitement, le suspendre ou non, quels patients sont aptes à recevoir des traitements plus agressifs ou non, la question de l'autonomie du patient, etc." Elle remarque que "les médecins sont de plus en plus conscients de la nécessité de se former dans ce domaine éthique, surtout depuis l'adoption de la loi sur l'euthanasie. Cependant, en raison de la surcharge de travail, dans leurs activités quotidiennes, la priorité est donnée à d'autres formations, plus techniques."
Depuis que l’euthanasie a été légalisée en Espagne au nom, selon le législateur, d’une "demande sociale claire et soutenue", l’experte en soins palliatifs regrette l’augmentation des "euthanasies déguisées en sédation palliative, qui sont parfois réalisées à la suite d'une précipitation qui se produit pour de nombreuses raisons : pression des soins, manque de ressources, demande effectuée par la famille ou par le patient qui est soudainement pressé de s'en aller parce qu'il se sent gêné". La pression sociale joue donc un rôle majeur dans ces demandes d’euthanasie : "un patient bénéficiant d'un bon soutien familial, social et économique aura une fin très différente de celle du même patient présentant les mêmes pathologies et complications, mais bénéficiant d'un soutien social, familial et économique moins bon."
Elle souhaite par ailleurs un meilleur soutien public à l’hospitalisation à domicile, car les longs séjours à l’hôpital alimentent les risques d’infection, de désorientation et de dépression, et donc les demandes de sédation profonde voire d’euthanasie. Ces questions sensibles seront au centre de l’actualité en France dans les prochains mois, où le président Macron souhaite l’élaboration d’une nouvelle loi sur la fin de vie, qui pourrait ouvrir la voie à une légalisation de l’euthanasie, même si le président français assure vouloir développer la promotion des soins palliatifs.
3ET AUSSI DANS LA PRESSE INTERNATIONALE...
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Le pape François peut-il survivre aux manigances des cardinaux "schismatiques" ?
Certains cardinaux de haut rang, profondément mécontents du cycle 2021-2022 du Synode mondial de l'Église catholique sur la synodalité, semblent vouloir faire disparaître tout le projet. (Opinion)
L’hommage et l’avertissement d’Emmanuel Macron aux religions
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