Sur la place Saint-Pierre, le chef de l’Église catholique a poursuivi son cycle de catéchèses sur le discernement : après la prière et la connaissance de soi, il s’est intéressé à un autre "ingrédient" qui permet de discerner : le désir. Le distinguant de "l’envie du moment", il a expliqué que tout désir était au départ une "nostalgie de plénitude" qui ne peut pas s’accomplir parce qu’il "est le signe de la présence de Dieu en nous".
Le Pape a rappelé la belle étymologie latine du mot désir, qui vient de desidus, littéralement "le manque de l’étoile", cette étoile étant selon lui le "point de référence qui oriente le chemin de la vie". Cette "tension" qui encourage à "atteindre le bien qui manque" est essentielle, a-t-il insisté, parce qu’un homme qui n’a pas de désir est "malade".
"Un désir authentique sait toucher en profondeur les cordes de notre être", a souligné le pontife. Il ne disparaît donc pas face aux difficultés et demande au contraire de "fixer des limites" dans l’objectif de se "matérialiser", a-t-il expliqué, prenant en exemple un étudiant qui veut devenir médecin et qui fait des sacrifices pour y parvenir.
Pour le pape François l’important est de rendre attrayant son désir : "Plus important que d’être bon, il faut avoir le désir d’être bon". Il a mis en garde contre la tentation de se plaindre toujours de ce qu’on n’obtient pas, notamment en famille ou "avec les évêques". "Se plaindre ne fait pas grandir en nous de désir", a-t-il insisté.
Le pape François a invité à demander à Dieu la “force” et la “grâce immense” de réaliser son désir, notamment son “désir de Lui”.
L’évêque de Rome a aussi critiqué le divertissement qui vient "distraire" et empêcher de discerner les hommes d’aujourd’hui, "bombardés par mille propositions". Il a enjoint à prendre contact avec son désir "le plus profond" pour ne pas prendre le risque de "passer son existence entre des tentatives et des expédients de toute sortes, sans jamais arriver à rien", en gâchant les opportunités qui se présente à nous.
Le pape François a invité à demander à Dieu la "force" et la "grâce immense" de réaliser son désir, notamment son "désir de Lui". C’est ainsi, a-t-il insisté, que Dieu peut "faire des miracles pour nous".