Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Mardi 6 septembre 2022
1 - Jean Paul Ier est-il le dernier pape italien de l’histoire ?
2 - Ce couvent de Los Angeles transformé en maternité
3 - Homosexualité, mariage des prêtres… le programme de la prochaine session du synode allemand
4 - Une rencontre au sommet pour l’orthodoxie… sans la Russie
5 - L’héritage bien vivant de Mère Teresa à Calcutta
1Jean Paul Ier est-il le dernier pape italien de l’histoire ?
Le 4 septembre, le pape François a béatifié le pape Jean Paul Ier - "le pape souriant" - qui est décédé après seulement 33 jours de mandat. Tout en rappelant les spéculations qui entourent parfois la mort de ce pontife, le site d'information britannique Catholic Herald, écrit que la cérémonie de béatification "a vraiment été l'occasion de réfléchir à la vie de l'ancien pape plutôt qu'à sa mort prématurée". "Dirigeant humble et heureux de l'Église catholique, Jean Paul Ier laisse un souvenir ému aux catholiques", indique l'article. Toutefois, le média britannique souligne qu'un aspect significatif de sa papauté est qu'il pourrait être le dernier pape italien avant un certain temps. "À mesure que la démographie de l'Église évolue, il est désormais admis dans de nombreux cercles qu'un Italien - peut-être même un Européen - ne serait pas aussi capable d'atteindre un public mondial qu'un pontife non européen", explique l'article, qui énumère les futurs candidats possibles tels que le cardinal philippin Luis Antonio Tagle ou le cardinal hongrois Péter Erdő. "Étant donné que François a créé un précédent récent en tant que pape non-européen - et compte tenu de l'internationalité du Collège des cardinaux désormais - Jean Paul Ier pourrait bien entrer dans l'histoire comme le dernier pape italien pour de nombreuses années à venir", conclut l'article.
2Ce couvent de Los Angeles transformé en maternité
Malgré son opulence apparente, la ville de Los Angeles abrite de nombreuses situations de misère : le département de la santé publique du comté de Los Angeles estime que chaque année quelque 5.000 femmes sont sans abri à un moment donné de leur grossesse dans le comté, alors que la ville ne recense que 70 lits de refuge pour les femmes enceintes en situation de crise. De plus, les projets des législateurs de l'État visant à faire de la Californie un "sanctuaire" pour les femmes de l'étranger souhaitant avorter ne font qu'ajouter à l'urgence de la situation, car cette démarche ne ferait qu’accentuer la pression sur les hôpitaux. C’est dans ce contexte que l’archidiocèse a signé un accord avec Harvest Home, un programme résidentiel local à but non lucratif, afin de rénover les locaux d’un ancien couvent et de le mettre à disposition des femmes enceintes sans logement. Ouvert pendant l’été, le “Pico Home” offre ce que le personnel appelle des "soins intégrés" qui vont au-delà de l'hébergement et comprennent des cours de cuisine et des conseils pour les mères célibataires. Deux premières naissances y ont été enregistrées. Mgr José Gomez, archevêque de Los Angeles, a béni les locaux en qualifiant ce service de "belle œuvre de compassion et d'attention pour nos proches les plus vulnérables". "Continuons à prier pour ces femmes et leurs enfants et à nous engager à construire un Los Angeles où chaque vie est chérie et protégée", a-t-il ajouté, dans un contexte de regain d’attention pour l'aide aux femmes enceintes et à leurs bébés après le récent arrêt de la Cour suprême des États-Unis dans l'affaire Dobbs vs Mississippi, qui a annulé le droit fédéral à l'avortement.
3Homosexualité, mariage des prêtres… le programme de la prochaine session du synode allemand
Quelques semaines après les remontrances du Saint-Siège contre le chemin synodal allemand, la quatrième session de celui-ci va avoir lieu pendant lequel quatre textes préparés par les différents "forums" vont être examinés. Ceux-ci portent sur la synodalité elle-même, le célibat des prêtres ("renforcement et ouverture"), sur la place des femmes, sur la "réévaluation de l’homosexualité". Sur ce dernier point, les pères synodaux allemands considèrent qu’une "orientation homosexuelle ne devrait pas être évaluée différemment d'un point de vue éthique qu'une orientation hétérosexuelle" et considère que la relation homosexuelle ne "doit plus être considéré comme un péché", demandant une "révision du catéchisme", une interdiction des "thérapies de conversion". Concernant les femmes, les Allemands demandent plus de place dans les postes de direction, notamment les tribunaux religieux. Le sacerdoce sacramentel est enfin loué par le synode outre-Rhin, mais qui considère que face à la pénurie de prêtres, et au regard de Vatican II, un mariage sacramentel pourrait enrichir "le témoignage sacerdotal".
4Une rencontre au sommet pour l’orthodoxie… sans la Russie
Le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople, l'archevêque Jérôme d'Athènes et de toute la Grèce et le métropolite Épiphane de Kiev et de toute l'Ukraine sont arrivés sur l'île de Thassos en Grèce, afin de participer à la première célébration de la "Synaxe des Saints à Thassos" et de recevoir leur icône sainte qui a été peinte à cet effet. Étaient absents les orthodoxes russes, en conflit avec l’Église ukrainienne depuis qu’elle a décidé son autocéphalie et avec Constantinople qui a reconnu cette séparation. Durant la doxologie solennelle, a été mentionnée la christianisation de la ‘Rus’ à la fin du 9ème siècle après J.-C., lorsque le patriarche Photios a envoyé les premiers apôtres à Kiev pour prêcher l'Évangile et baptiser les premiers chrétiens. Le Métropolite de Kiev a remercié de l’invitation officielle qui lui est parvenue au début du mois de mars, “dans des jours difficiles, alors que le tyran russe envoyait ses troupes pour détruire notre pays et s'emparer de Kiev”. “Les jours où j'ai lu votre invitation, nous essayions de nous protéger des bombes russes. Je lisais votre invitation sans savoir ce qui pouvait nous arriver le moment suivant, le jour suivant”, a-t-il confié.
5L'héritage bien vivant de Mère Teresa à Calcutta
Depuis la mort de Mère Teresa survenue le 5 septembre 1997 à aujourd’hui, les choses ont-elles changé dans le travail des religieuses à Calcutta ? "La réponse est non. La primauté de la charité continue d'être le principe directeur", a confié Mgr Thomas D’Souza, archevêque de Calcutta, venu prier sur la tombe de la sainte à l’issue d’une messe célébrée 25 ans après la mort de la religieuse albanaise. "Les défis et la pauvreté ont augmenté mais la réponse a toujours été la primauté de la charité ou de l'amour", a-t-il ajouté. D’ailleurs, le même jour, les Missionnaires de la Charité ouvraient un nouveau centre dans la ville à destination des enfants qui vivent dans la rue sans pouvoir aller à l’école.