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Lundi 5 septembre 2022
1 - Mère Teresa, une femme qui ne faisait “aucun compromis”
2 - Pourquoi Kirill ne va pas au Kazakhstan pour rencontrer le Pape ?
3 - En fauteuil roulant : méditation sur la mobilité du Pape
1Mère Teresa, une femme qui ne faisait “aucun compromis”
À l'occasion du 25e anniversaire de la mort de Mère Teresa de Calcutta, le périodique allemand Die Tagespost a interviewé sœur Lumena, une religieuse des Missionnaires de la Charité. Née en Suisse, sœur Lumena a rencontré sainte Thérèse de Calcutta alors qu'elle était novice et vivait à Essen, dans la première branche allemande des Missionnaires de la Charité, ouverte en 1979. "Nous l'avons connue de très près. Elle aimait beaucoup la préparation spirituelle et pratique des jeunes candidates à la vie religieuse. [...] Elle savait combiner l'amour et la rigueur qui favorisaient la maturation personnelle", a déclaré sœur Lumena, soulignant l'instinct maternel de la sainte, son dévouement aux plus pauvres et son amour profond pour le Christ. La religieuse explique que, bien que Mère Teresa ait connu des moments d'obscurité spirituelle, "elle ne doutait pas de sa foi" et voyait plutôt dans ces périodes la volonté du Christ de "la conduire dans sa souffrance sur la croix" afin qu'elle puisse "comprendre la plus grande pauvreté de ne pas connaître Dieu". "Elle était authentique. Ce qu'elle disait, elle le vivait. [...] Elle ne connaissait aucun compromis. On pouvait dire qu'elle était poussée à nous donner le meilleur", poursuit sœur Lumena. "Le Christ dit : "Celui qui veut me suivre, renonce à lui-même, prend la croix et me suit." C'est tout ce qui est nécessaire à la sainteté. Mère Teresa ne ferait aucun compromis sur ce point, même aujourd'hui", conclut la sœur.
2Pourquoi Kirill ne va pas au Kazakhstan pour rencontrer le Pape ?
"Je pense que la décision n'est pas liée à des problèmes particuliers dans les relations entre Moscou et le Saint-Siège", explique Mgr Antonio Mennini, ancien nonce apostolique à Moscou, après que le patriarche Kirill a annulé sa visite à Noursoultan au Kazakhstan, écartant de ce fait l’hypothèse d’une rencontre avec le pape François. Le diplomate rappelle qu’en août, le métropolite Antonij, président du département des affaires étrangères du Patriarcat de Moscou, est venu rendre visite au pape François et lui a confirmé l'intention du Patriarcat de poursuivre le dialogue entre Moscou et le Saint-Siège. Pour l’ancien nonce, le patriarche Kirill aurait pris cette décision "pour éviter le risque d'une nouvelle secousse dans son Église, comme cela s'est déjà produit après la fameuse réunion de Cuba" en 2016. Cette rencontre a été longtemps contestée au sein de l'Église orthodoxe russe. Mais, assure Mgr Mennini, l’Église de Moscou a "besoin de la porte ouverte avec la catholique Rome pour ‘arracher’ au patriarche Bartholomée une sorte d'exclusivité dans les relations entre l'orthodoxie et l'Église catholique".
3En fauteuil roulant : méditation sur la mobilité du pape
"Un évêque en fauteuil roulant se tient au bas du peuple de Dieu et se laisse tirer par le sensus fidei". Voici comment l’auteur de cet article de blog analyse le fait de voir désormais le pape François en fauteuil roulant. Cette idée lui est venue en visionnant les images d’une audience récente à Rome durant laquelle le pape François recevait des membres d’une association des professeurs de liturgie. Une audience où le pape est d’abord arrivé en marchant. "Le Pape marche péniblement, un peu courbé, et peine à monter la marche sur laquelle est posé son fauteuil", décrit-il. Mais cette difficulté peut se transformer en atout. Un évêque chancelant et boiteux "se tient au milieu de sa propre caravane, au centre du peuple, et s'appuie tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre pour partir." Et lorsque François doit se résoudre à utiliser son fauteuil roulant, il est alors dirigé par le peuple de Dieu. Pour l’auteur, cela n’est pas un problème comme cela pourrait l’être si le successeur de Pierre était piloté par la Curie romaine.