Certains événements ou situations rendent les relations tendues au sein de la famille. Alors, comment gérer ces moments stressants et retrouver la paix à la maison ? Les saints nous enseignent quelques bonnes habitudes à adopter.
1PARLER GENTIMENT
Saint Jean Bosco disait que "la douceur de parler, d'agir et de réprimander gagne tout et tout le monde". C'est incroyable comme un peu de gentillesse aide à établir l'harmonie dans la maison. Face aux erreurs commises, le mieux est de corriger le comportement de celui qui a commis la faute en discutant gentiment avec lui, sans oublier d’employer des mots positifs.
Cette attitude permet de se connecter aux autres et de renforcer les liens pour donner de la sécurité à la personne. Le saint nous conseille également : "Ne réprimandez jamais vos frères ou ne les humiliez pas en présence d'autres personnes, mais dites-leur toujours 'in camera caritatis', c'est-à-dire gentiment et strictement en privé".
2Sourire le plus souvent possible
Mère Teresa disait que "la paix commence par un sourire". Cette habitude, qui peut être difficile à adopter car c’est souvent un défi de sourire lorsque les choses vont mal, a non seulement un effet positif, mais c'est aussi un acte de générosité pour rendre la vie des autres plus agréable. Sainte Teresa de Calcutta suggère d’ailleurs : "Commencez chaque journée avec le sourire, même si vous ne pouviez pas vous reposer la nuit. Un sourire peut changer votre chance et celle des personnes qui vous croisent".
3sentir les besoins des autres
Saint Jean-Paul II a dit que "l'amour deviendra un ferment de paix quand les gens sentiront les besoins des autres comme les leurs et partageront avec eux ce qu'ils ont, à commencer par les valeurs de l'esprit".
Parfois, le champ d'interaction est si étroit que nous ne couvrons que nos propres besoins, nos propres opinions, jugements et appréciations sans tenir compte du fait que les personnes qui nous entourent ont aussi les leurs. Pour lutter contre le stress familial, il est bon de trouver un équilibre entre ce que nous voulons et ce que les autres veulent, entre ce dont nous avons tous besoin et ce qui nous permet d'atteindre un bien-être adéquat.
Le moyen d'y parvenir est de créer et de maintenir un esprit communautaire sachant que nous avons tous besoin de quelque chose et que nous avons aussi quelque chose à offrir. Être participatif, mettre de la volonté et un désir manifeste de connaître plus profondément ceux qui nous entourent, nourrit les possibilités de construire des opportunités et d'avancer ensemble.
4Demander pardon et PARDONNEr RAPIDEMENT
Saint Jean-Paul II a dit : "Ne perdez pas votre temps à garder la rancune en vous. Laissez-la partir immédiatement. Nous devons toujours pardonner en nous rappelant que nous-mêmes avons eu besoin de pardon". La fierté n'a pas sa place dans une maison tranquille. C'est pourquoi il est important de savoir s'excuser rapidement et de demander pardon.
Pardonne, car en pardonnant tu auras la paix dans ton âme et celui qui t'a offensé l'aura.
En général, nous avons besoin d'être pardonnés bien plus que de pardonner aux autres. L'humilité permet de connaître les forces et aussi les faiblesses sur lesquelles il faut travailler pour les surmonter. Cette conscience de nos propres faiblesses est ce qui motive à avoir des actes de miséricorde avec les autres, c'est-à-dire à traiter avec le "cœur" les "misères" ou les "défauts".
Comme le disait Mère Teresa, "le pardon n'est pas un sentiment mais un acte volontaire". Le pardon est l'action volontaire de ne pas haïr, de ne pas nuire, de ne pas rendre le mal pour le mal, de ne pas rester rancunier ou en colère pour ce qui a été subi, de ne pas se venger. Et cela signifie choisir de « faire la paix » ou de rechercher la paix avec les autres. Et bien que le pardon ne guérisse pas immédiatement les blessures spirituelles, il restaure les circuits de l'amour qui ont un effet cicatrisant dans le temps. Comme le disait Mère Teresa : "Pardonne, car en pardonnant tu auras la paix dans ton âme et celui qui t'a offensé l'aura".
5Être patient en amour
Mère Teresa disait :
"Donner à quelqu'un tout votre amour n'est jamais sûr qu'il vous aimera en retour. Ne vous attendez pas à ce qu'il vous aime en retour ; attendez simplement que l'amour grandisse dans le cœur de l'autre, mais si ce n'est pas le cas, soyez heureux car il a grandi dans le vôtre".
Il y a des choses que nous aimerions entendre, mais que nous n'entendrons peut-être jamais de la bouche des autres. Cependant, la sainte nous encourage à ne pas rester dans ce sentiment de vide et à faire un pas de plus pour persévérer dans l'amour. Chaque acte d'amour vrai a, tôt ou tard, un impact sur le cœur et donc, souvent le langage qui nous parvient n'est pas nécessairement verbal. Sachez attendre et apprenez à écouter ! La patience engendre la paix.
Parfois, nous renonçons à beaucoup de choses pour prendre soin des autres et les rendre heureux. Pour faire face au stress familial et à l'épuisement émotionnel, nous devons remplir notre journée d'actes d'amour. Lorsque nous mettons de l'amour dans ce que nous faisons, nous investissons dans les autres mais aussi en nous-mêmes et nous devenons des instruments de paix. Et ce n’est pas très grave si les autres ne nous le rendent pas toujours comme nous l’aurions souhaité.
6PARTAGER des moments de qualité
Saint Jean-Paul II passait une partie de son temps à emmener des groupes de jeunes à la montagne pour faire du ski ou de la randonnée. Il a toujours recherché un moment d'exclusivité pour leur parler, les écouter et partager leurs expériences et leurs connaissances.
Une des façons de lutter contre le stress familial est de se "déconnecter" et de casser ces habitudes dans lesquelles on tombe parfois, où l'envahissement, la fatigue ou les reproches finissent par apparaître. Durant l’année, il est bon de faire de nouvelles choses, des excursions, des visites au musée, de nouvelles rencontres. C’est aussi un excellent moyen de gérer le stress et même de parler de sujets importants dans un contexte différent et plus détendu.
7Montrer de l’affection les uns aux autres
Saint Paul a demandé aux chrétiens de "saluer tous les frères par un saint baiser" (1Th 5, 26). Le baiser est synonyme d'étreinte : un geste chaleureux, amical et respectueux d'unité et de considération. Saint Paul répète la suggestion à quatre autres communautés, comme le fait Pierre lorsqu'il demande à ses disciples (1P 5, 14). C’est d’ailleurs, de cette ancienne tradition qu’est né le baiser de paix à la messe.
L'étreinte est un signe de paix, une façon de se saluer du fond du cœur, une ressource qui, même si nous ne savons pas quoi dire, peut tout dire. Alors pourquoi ne pas donner plus de câlins et de baisers à ses enfants et son conjoint qui pourraient probablement en avoir besoin même s'ils ne le disent pas ? Selon des chercheurs allemands, faire un câlin à son conjoint serait d’ailleurs très efficace pour diminuer l’anxiété chez les femmes.
8PRIER QUOTIDIENNEMENT
"Une famille qui prie est une famille qui reste unie", disait Mère Teresa. Lorsque nous donnons à Dieu une place privilégiée dans notre foyer, nous pouvons arriver à comprendre son amour et ainsi surmonter le découragement, la tristesse ou l'abattement qui nous poussent à la réticence. La prière apporte de la joie et nous remplit de force pour faire face aux situations génératrices de stress.