Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Jeudi 1er septembre 2022
1 - Contraception : quel est le plan de l'Académie pontificale pour la vie ?
2 - Le Pape au Kazakhstan, une visite pour stimuler l’Église en Asie centrale
3 - Vatican : l’histoire derrière la statue colossale de Jésus ressuscitant d’une destruction nucléaire
1Contraception : quel est le plan de l'Académie pontificale pour la vie ?
Commentant la polémique autour des paroles de Mgr Vincenzo Paglia qualifiant une loi de 1978 dépénalisant l'avortement de "pilier" de la "vie sociale" italienne, le site vaticaniste The Pillar estime que "ce n'est pas un moment ordinaire pour l'Académie pontificale pour la vie". Le média américain fait le lien avec la promotion de l'Académie pontificale pour la vie pour un livre intitulé "Éthique théologique de la vie", qui vise à "introduire un changement de paradigme" dans le débat théologique de l'Église sur la sexualité et la contraception. Les spéculations vont bon train, selon lesquelles le pape François pourrait préparer un nouveau document traitant de l'enseignement de l'Église sur l'immoralité de la contraception artificielle. Mais selon les sources du Pillar, l’Académie pontificale a lancé une initiative stratégique plus large : des théologiens et des universitaires de l'Institut Jean Paul II veulent provoquer une réponse du pape lors du synode des évêques de 2023 sur la synodalité. Il s’agirait "d’ébranler l'affirmation de la moralité objective dans Veritatis splendor du pape Jean Paul II" et de voir finalement "une note de bas de page, peut-être - qui relativisera Humanae vitae dans le domaine de la conscience". Une hypothèse qui fait référence à la célèbre note de bas de page d’Amoris laetitia, en 2016. Si tout cela peut sembler relever "du complot", The Pillar estime cependant que le pape a déjà pesé dans la discussion naissante, en déclarant le mois dernier de retour du Canada que "le dogme, la moralité, est toujours dans une voie de développement, mais un développement dans la même direction".
2Le Pape au Kazakhstan, une visite pour stimuler l’Église en Asie centrale
"La visite du Saint-Père dans ce beau pays au multi-confessionnalisme, je pense, sera certainement un bon exemple de coopération fructueuse pour tous", affirme le néo-cardinal de Mongolie, Giorgio Marengo, à propos de l’imminent voyage du pape François au Kazakhstan, du 13 au 15 septembre. Le préfet apostolique d'Oulan-Bator de 48 ans, le plus jeune membre du Collège des cardinaux, confie attendre beaucoup de cette visite. Saluant "la merveilleuse tradition du Kazakhstan d'unir les gens et de développer une conscience de l'importance de la paix, de l'harmonie et du respect mutuel dans une période aussi difficile", il espère que le déplacement du chef de l’Église catholique aura "un impact positif sur les autres pays de la région, y compris la Mongolie, même si nous sommes un peu loin". Et qu’elle sera "un bon exemple de la manière dont l'Église catholique met l'accent sur le dialogue interreligieux, en coopération avec des personnes de religions différentes". Le prélat parle aussi des défis de la mission dans un pays où "devenir catholique n'est pas considéré comme quelque chose de tout à fait normal". "Il faut être très déterminé et courageux pour prendre cette décision de vie", affirme-t-il..
3Vatican : l’histoire derrière la statue colossale de Jésus ressuscitant d’une destruction nucléaire
Tous les pèlerins qui sont allés un jour assister à une audience du pape dans la salle Paul VI au Vatican n’ont pas manqué de la remarquer. Le site du magazine jésuite America explique la présence de l’étrange sculpture de bronze de 20 mètres sur 7 mètres, haute de 3 mètres, placée derrière le fauteuil du pontife : "Le sculpteur Pericle Fazzini a conçu la pièce "La Résurrection" pour représenter Jésus sortant de l'explosion d'une bombe nucléaire". Cette œuvre d’art a été commandée sur demande personnelle de Paul VI en 1970 et a été inaugurée en 1977. Elle est le témoignage d’une "époque de peur généralisée de l’anéantissement nucléaire", et est un des signes forts de l’engagement du Saint-Siège contre l’arme nucléaire. La statue ne fait pas l’unanimité, même au-delà de sa dimension esthétique. La militante anti-nucléaire américaine Martha Hennessy se demande ainsi si cette sculpture rend vraiment les gens "plus conscients des horreurs de l’annihilation nucléaire" ou au contraire participe à une forme de désensibilisation généralisée sur le sujet. America rappelle que le pape François n’a laissé aucune place à l’interprétation récemment jugeant clairement "immorale" la possession d’un arsenal nucléaire.