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Mardi 2 août 2022
1 - Lire la Bible comme un texte scientifique, une hérésie ?
2 - Au Kazakhstan, un évêque espère que le voyage du Pape apportera la paix
3 - Une messe sur un matelas gonflable à la plage choque les Italiens
1Lire la Bible comme un texte scientifique, une hérésie ?
Guy Consolmagno n’est pas un prêtre comme les autres. Ce jésuite, directeur de l’observatoire du Vatican, est un scientifique de haut vol et c’est en sa qualité d’astrophysicien qu’il était interrogé par le magazine espagnol Alfa y Omega. L’entretien porte sur la grande actualité du moment, la publication des premières images de l’univers prises par le télescope de la NASA – avec laquelle il collabore – ‘James Webb’. Il témoigne de l’émotion qu’il a eu en les regardant pour la première fois, évoquant leur "beauté". La réussite de la mission du télescope Webb est "presqu’un miracle", assure-t-il. Il espère qu’on pourra, en étudiant l’image, y observer de l’ozone, signe indispensable pour l’existence d’oxygène libre et donc de présence de la vie et explique ne pas séparer dans son travail "les yeux de la science et ceux de la foi" parce que pour lui les deux regards se soutiennent l’un l’autre. Il met dès lors en garde contre les craintes inutiles vis-à-vis des révélations de la science, notamment face aux images d’il y a 13 milliards d’années que doit publier le télescope Webb l’été prochain. "Tout chrétien qui a peur de ce que la science révèle sur l'univers n'a tout simplement aucune foi en sa foi", s’exclame-t-il, critiquant le créationisme, "hérésie moderne" qui considère que la Bible peut être lue comme un texte scientifique. Au contraire, assure le prêtre en citant les noms de Volta, Ampère, Mendel ou Secchi, nombreux sont les croyants qui ont aidé et aident encore à mieux comprendre l’univers.
2Au Kazakhstan, un évêque espère que le voyage du Pape apportera la paix
"Nous attendons le Pape de tout notre cœur et avec l'espoir qu'il puisse nous apporter, à nous et au monde, une contribution de paix et de solidarité", a déclaré l'évêque italien de Karaganda, au Kazakhstan, Adelio Dell'Oro, dans une interview accordée à l'agence de presse catholique SIR peu après l'annonce de la visite du Pape François dans ce pays d'Asie centrale du 13 au 15 septembre. Le Pape va se rendre dans la capitale Noursoultan pour assister au VIIe Congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles. L'évêque considère ce voyage comme une "grande opportunité œcuménique pour le pape François" et affirme qu'"il semble que le patriarche Kirill viendra également", ce qui pourrait être l'occasion pour les deux chefs religieux de se rencontrer à nouveau. L'évêque dit qu'il sent qu'il y a un désir parmi le peuple kazakh de rencontrer une personne comme le pape François "dont la voix fait autorité dans le monde."
3Une messe sur un matelas gonflable à la plage choque les Italiens
C’est un cri de colère que pousse le vaticaniste Francesco Antonio Grana. Récemment, un prêtre milanais a célébré une messe sur la plage de Crotone dans l’eau, en maillot de bain, utilisant un simple matelas gonflable comme autel. « Il n'y a aucune justification possible à un épisode pour le moins honteux qui a heurté la sensibilité des croyants et des non-croyants, offrant une image déplorable de la manière dont une paroisse italienne vit la liturgie », juge sévèrement le journaliste. Le diocèse local, comme l’archidiocèse ambrosien, ont tous les deux condamné l’initiative du Père Mattia, qui a promptement présenté ses excuses. Ce dernier encourt de plus une peine pour « offense » à une confession religieuse de la part du parquet de Crotone. Francesco Grana voit dans cet épisode un signe d’une détérioration de la liturgie dans certaines paroisses italiennes. Il parle même d’un « déferlement d’actes à la limite du sacrilège » qu’il attribue à « l’égocentrisme de certains prêtres qui croient tourner une scène à l’autel » ou à une volonté désespérée de ramener des croyants à l’église. Il pointe du doigt certains évêques « parfois distraits, sinon complices et capables de pires profanations ». « Les participants aux messes veulent-ils vraiment cela ? », demande rhétoriquement le vaticaniste, défendant le droit des fidèles « à une messe célébrée selon les normes liturgiques », et non selon « les modes » ou « la fantaisie du célébrant ».