Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Jeudi 14 juillet 2022
1 - L’effondrement du Sri Lanka inquiète le Saint-Siège
2 - Bioéthique : le Vatican change ton, recherchant le dialogue et non la polarisation
3 - Face aux peuples autochtones du Canada, la vieillesse du Pape peut constituer un avantage
4 - L'archevêque de Tokyo rend hommage à l’ancien Premier ministre assassiné Shinzo Abe
5 - Un franciscain sportif et contemplatif
1L’effondrement du Sri Lanka inquiète le Saint-Siège
L’Osservatore Romano a mis le Sri Lanka à la Une. Le quotidien du Saint-Siège se penche sur l’effondrement financier de ce pays de 22 millions d’habitants que le pape François avait visité en 2015, et où le cardinal Ranjith, archevêque de Colombo, n’a cessé, depuis plusieurs années, de lancer des alertes sur la corruption des dirigeants. "Plongé dans l'abîme par la pandémie et le conflit en Ukraine", le pays a tenté de demander un soutien à la Chine, à l’Inde et à la Russie, mais les habitants, excédés par les pénuries alimentaires et le manque de carburant, se sont soulevés et ont poussé le président Rajapaksa à la fuite. "Le président étant hors du pays, l'état d'urgence a été déclaré pour gérer la situation", a déclaré le porte-parole du premier ministre, Dinouk Colombage. Dans la capitale, les manifestations se poursuivent et les autorités ont imposé un couvre-feu dans une grande partie du pays. Les Nations unies se sont déclarées prêtes à engager le dialogue et à garantir la sécurité alimentaire et l'accès à la santé pour les plus vulnérables, en prenant des mesures immédiates pour éviter de nouvelles souffrances. En Italie, le président de la Fondation Migrantes, Mgr Gian Carlo Perego, se dit préoccupé pour la communauté sri-lankaise fortement présente dans la Péninsule, avec plus de 110.000 Sri-Lankais et Tamouls, à parts égales entre hommes et femmes, ainsi que 25.000 mineurs.
2 Bioéthique : le Vatican change ton, recherchant le dialogue et non la polarisation
Le pape François a encouragé un processus de renouvellement théologique sur de nombreux fronts, en particulier dans le domaine de l'éthique théologique et de la théologie morale, estime America Magazine. François a accentué surtout le rôle du discernement personnel dans la prise de décision morale. Et son magistère a influencé la manière dont la théologie est enseignée dans les universités et les séminaires catholiques. Ainsi, peut-on lire dans l’article, sous la papauté actuelle, les théologiens ont le pouvoir de poser "des questions complexes qui touchent aux problèmes désordonnés de la vie réelle qui affectent les fidèles sans craindre d'être réduits au silence". Se référant aux actes d’un récent colloque de l’Académie pontificale pour la vie, le média américain constate que les académiciens du Vatican ont ouvert un dialogue inexistant auparavant sur des questions controversées comme la contraception. Les théologiens aux positions contrastées ont ainsi affirmé qu'un couple peut faire un "choix judicieux" en ayant recours à des techniques contraceptives, "en excluant évidemment celles qui sont abortives", dans les situations où les "conditions et les circonstances pratiques rendraient irresponsable le choix de procréer". Une position qui tranche avec les décennies précédentes.
3Face aux peuples autochtones du Canada, la vieillesse du pape peut constituer un avantage
Le voyage du pape François au Canada du 24 au 29 juillet prochain s’annonce compliqué. Ayant subi une petite fracture au genou, il devrait se présenter à Edmonton, Québec et Iqaluit avec sa canne. Le portail suisse Cath.ch relève cependant que ce qui pourrait être perçu comme une faiblesse "joue en sa faveur auprès des peuples premiers du Canada", qu’il vient justement rencontrer chez eux. Un diacre et ancien chef de la nation Cri explique : "Dans notre vision du monde, plus on vieillit, plus on devient précieux pour la communauté". Dans l’ensemble, le voyage, pourtant très délicat en raison de la "blessure ouverte" que représente la mémoire des pensionnats pour les autochtones, s’annonce comme une vraie étape de réconciliation.
4L'archevêque de Tokyo rend hommage à l’ancien Premier ministre assassiné Shinzo Abe
Mgr Tarcisius Isao Kikuchi, archevêque de Tokyo et secrétaire général de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie), a fermement condamné l’assassinat de l’ancien chef du gouvernement lors d’un meeting électoral, le 8 juillet dernier. "La violence tue la démocratie. La violence tue la liberté. La violence tue la justice", a déclaré Mgr Kikuchi, en précisant que l’Église locale et Shinzo Abe avaient des divergences d’opinions mais aussi beaucoup de respect mutuel. "Bien que nous, évêques catholiques du Japon, et l’ancien Premier ministre avions des différences d’opinions, notamment sur le désarmement nucléaire, la politique d’énergie nucléaire et la Constitution pacifiste, M. Abe a montré beaucoup de respect pour l’Église catholique, en particulier envers le Saint-Siège, car il devait avoir compris l’influence du Saint-Père sur la société internationale sur les questions liées à la paix", a-t-il poursuivi. Le Premier ministre avait accueilli le pape François lors de sa visite au Japon en 2019. Sa tentative de remilitariser le Japon face à une escalade des tensions avec la Chine et la Corée du Nord et ses visions révisionnistes sur le rôle de son pays durant la Seconde Guerre mondiale ont suscité des polémiques dans le pays et à l’étranger. Malgré tout, pour Mgr Kikuchi, Shinzo Abe doit être honoré pour ses contributions à la nation et au monde. "Personne n’a le droit d’avoir recours à la violence pour faire taire l’opposition", a déploré l’archevêque de Tokyo, assurant prier "pour son repos éternel et pour les membres de sa famille."
5Un franciscain sportif et contemplatif
Coureur de haut niveau passionné, ce frère franciscain raconte comment la pandémie a changé sa manière d’appréhender son sport. Après avoir récemment contracté le virus, le frère Daniel P. Horan, une fois négatif, a pu prendre le départ de deux courses, à Atlanta et à New York. Dans une condition physique diminuée, le franciscain ne s’est pas concentré sur sa performance mais sur l’environnement global de ces grandes courses qui rassemblent des milliers de personnes et qui ont été interrompues durant la crise sanitaire. "J’ai rendu grâce dans la prière pour le don de la santé et du rétablissement qui m'a permis de mettre un pas devant l'autre, à n'importe quel rythme, d'avancer avec tous ceux qui couraient également dans la même direction", raconte-t-il. "J’ai permis à mon cœur d'être rempli de reconnaissance pour tous ces spectateurs qui bordaient les rues d'Atlanta et d'Utica", explique-t-il notamment.