L’Église, en bonne mère qu’elle est, a de quoi gâter ses enfants, les fidèles que nous sommes. Entre autres présents, les indulgences. Mal utilisées dans l’histoire, souvent mal comprises, elles n’en demeurent pas moins des grâces que le Seigneur accorde à chacun par le ministère de l’Église. Par la communion des saints, celle-ci remet la peine temporelle des péchés pardonnés, c’est-à-dire les réparations que l’on ne pourrait pas satisfaire des fautes que nous avons commises et confessées.
Reste à savoir quand et comment bénéficier de ce cadeau du ciel. En de multiples occasions ! En particulier une qui risque d’avoir lieu plus d’une fois en cette fin de mois de juin. Les prêtres qui viennent d’être ordonnés, autour de la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, vont en effet célébrer leur "première messe". Une expression qui est à prendre au sens large puisque l’Église considère que toute messe publique annoncée dite par un nouvel ordonné pour la première fois dans une église est une "première messe", et ce durant toute l’année qui suit l’ordination.
Manifester sa détermination spirituelle
Cependant, pour bénéficier d’une indulgence, l’Église demande au fidèle qui la souhaite, pour lui-même ou un défunt, quelques actes qui manifestent sa détermination spirituelle. Dans le cas d’une première messe, il faut, en plus d’y assister, communier et prier aux intentions du Saint-Père dans la journée (en récitant par exemple un Notre Père et un Je vous salue Marie). Comme pour toute indulgence, il faut aussi s’être confessé ou se confesser quelques jours avant ou après.
Plus fondamentalement, comme disposition principale, le fidèle qui souhaite bénéficier d’une indulgence doit être en "état de grâce" c’est-à-dire délié de ses péchés mortels par le sacrement de la réconciliation, mais aussi être disposé intérieurement au détachement du péché, même véniel. Selon les dispositions du pénitent et les actes accomplis, l’indulgence sera plénière ou partielle, ne réparant alors qu’en partie les peines des fautes commises. Il ne faudrait pas abuser des bonnes choses : pour nous ou un défunt, l’indulgence plénière n’est possible qu’une fois par jour. Alors, n’hésitons pas à partir en vacances le cœur léger : assistons aux premières messes de ces prêtres que l’Église nous donne pour nous réconcilier avec le Père !