Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Jeudi 16 juin 2022
1 - Les chrétiens se battent pour un nouveau gouvernement au Sri Lanka
2 - Vague de violence contre les pro-vie alors que la Justice s'apprête à statuer sur l'avortement
2 - Des Ukrainiens rencontrent le Pape sur fond de communication ambigüe
4 - Espagne : "Seuls quelques groupes ont proposé le célibat facultatif", décrypte un évêque.
3 - Sœur Marcelle, 99 ans et toujours missionnaire en Afrique
1Les chrétiens se battent pour un nouveau gouvernement au Sri Lanka
Depuis plusieurs mois, les chrétiens du Sri Lanka sont particulièrement actifs dans la contestation grandissante qui monte contre les élites du pays. Exaspérés par le comportement du gouvernement précédent en raison des attentats de Pâques 2019, et par l’actuel, coupable d’avoir poussé l’île à la faillite, ils militent aujourd’hui pour de nouvelles élections. Le Sri Lanka connaît de graves pénuries et la dette de 51 milliards qui plonge le pays dans le chaos, tandis que le gouvernement tente de négocier avec son créancier chinois ainsi qu’avec les États-Unis. Les catholiques reprochent au gouvernement de concentrer tous les pouvoirs et toutes les richesses entre les mains de quelques familles. Obtenant déjà la démission du gouvernement le 9 mai dernier, c’est désormais vers le président Gotabaya que les demandes de démission se dirigent, ainsi que dans la préparation d’élections équitables.
2Vague de violence contre les pro-vie alors que la Justice s'apprête à statuer sur l'avortement
Dans un article d’opinion au ton ferme paru dans le Washington Post, la chroniqueuse Kathleen Parker déclare que la récente vague de violence aux États-Unis visant les personnes pro-vie "devrait faire l'objet d'une enquête en tant qu'acte terroriste". La Cour suprême doit se prononcer sur l'arrêt Roe vs Wade de 1973, qui a libéralisé l'avortement au niveau fédéral aux États-Unis. Depuis qu'un projet a dévoilé début mai que plusieurs juges pourraient être favorables à l'annulation de cette décision, on a assisté à une recrudescence des troubles tels que des attaques contre des centres de conseil en matière de grossesse, la perturbation de services religieux et une tentative d'assassinat présumée du juge de la Cour suprême Brett M. Kavanaugh. "C'est une terrible ironie que les personnes qui veulent protéger la vie doivent mettre leur propre vie en danger", dénonce Parker. Elle critique le fait que ces attaques ne sont pour la plupart rapportées que dans les médias religieux ou catholiques et que le président Joe Biden n'a pas condamné ces événements. "Biden aurait dû utiliser un porte-voix pour condamner tout ce qui précède, en supposant qu'il en ait eu connaissance", déclare la journaliste, qui conclut que "la violence, après tout, engendre la violence”.
3Des Ukrainiens rencontrent le pape sur fond de communication ambigüe
Myroslav Marynovych, vice-recteur de l'Université catholique ukrainienne, qui a rencontré le pape François au Vatican le 8 juin, a déclaré que le Pape avait chargé une poignée de cardinaux d'étudier le thème de la "guerre juste" à la lumière du conflit actuel avec la Russie. La réunion, apparemment organisée par un ami argentin de longue date du pape et à laquelle participaient d'autres experts ukrainiens sur le sujet, était centrée sur les préoccupations des Ukrainiens concernant la rhétorique "ambiguë" du Vatican et du pape sur la guerre. Marynovych a expliqué qu'apparemment le pape François a déclaré avoir reçu plusieurs lettres d'institutions publiques et de responsables religieux et communautaires en Ukraine exprimant leur inquiétude et demandant des éclaircissements. Marynovych a affirmé que le pape était une "oreille attentive" et leur aurait dit qu'il soutiendrait l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne lors de sa rencontre avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui a eu lieu au Vatican le 10 juin. L'universitaire ukrainien a déclaré que le petit groupe avait quitté la réunion "en étant reconnaissant au Pape de lui avoir donné l'occasion de partager ses idées et qu'il avait été véritablement inspiré".
4Espagne : "Seuls quelques groupes ont proposé le célibat facultatif", décrypte un évêque
Le secrétaire de la Conférence des évêques d’Espagne, Mgr Luis Argüello, est revenu sur le rapport commun rendu par les 70 diocèses espagnols dans le cadre du chemin synodal. Revenant sur la question épineuse du sacerdoce, notamment le célibat facultatif et le sacerdoce féminin, l’évêque auxiliaire de Valladolid explique que seuls 18 diocèses ont évoqué cette question, mais que dans les autres, une volonté de comprendre la position actuelle de l’Église a aussi été soulevée. « C’est compliqué car aujourd’hui la différence sexuelle a disparu », souligne-t-il en mettant en avant le défi théologique mais aussi anthropologique que représente selon lui cette réflexion. Il reconnaît qu’il existe aujourd’hui une polarité entre laïcs et prêtres dans l’Église en Espagne, mais que celle-ci doit se résoudre dans la construction d’une Église qui appartiennent aux deux groupes, de façon complémentaire. Il faut donner plus de place aux laïcs, reconnaît-il, insistant cependant sur le fait qu’il ne s’agit pas pour autant de diminuer la "vocation laïque", qui consiste selon lui dans le fait de "sortir dans le monde et témoigner de sa foi". Cette intégration passe pour lui par la promotion des ministères laïcs de lecteur, acolyte et catéchiste. Pour lui, ce chemin, qui abordait d’autres thèmes comme celui des abus, a été fructueux et a fait grandir l’Église en Espagne.
5Sœur Marcelle, 99 ans, et toujours missionnaire en Afrique
C’est à l’approche des 99 ans de sœur Marcelle que La Croix Africa propose un portrait de cette religieuse française missionnaire depuis déjà 76 ans en Afrique de l’ouest. Togo, Sénégal ou encore Burkina Faso - où elle réside actuellement -, elle a donc déjà passé plus des trois quarts de sa vie en mission hors d’Europe. Née dans l’Isère en 1923 dans une famille pratiquante, c’est à l’âge de 17 ans qu’elle rencontre les franciscaines missionnaires de Marie. Elle se réjouit alors de voir qu’il est possible d’être à la fois adoratrice et missionnaire. En 1942, elle rentre au noviciat et, 4 ans plus tard, elle n’a que 22 ans quand elle embarque pour l’Afrique. S'ensuivent des années de mission durant lesquelles elle s’implique dans la formation des novices notamment. À 99 ans, elle a gardé sa joie de vivre et son amour pour Dieu ; la journaliste écrit que chaque matin elle s’exclame : "Encore une journée pour aimer et pour vivre !"