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Des “lieux pour Dieu”, ou comment les SUF ont invité le Seigneur à Chambord

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Mathilde de Robien - publié le 06/06/22
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Fidèles à la spiritualité développée par le père Jacques Sevin, le fondateur du scoutisme catholique, les SUF ont veillé à construire plusieurs coins prière dans les sous-camps, qu’ils ont appelés des "lieux pour Dieu".

Le sens de Dieu est l’un des cinq buts du scoutisme. Faire grandir les jeunes avec le Christ pour en faire des citoyens libres, heureux et responsables au service des autres et de la Création, telle est la grande ambition des SUF. "Ton âme est-elle en progrès ?", interrogeait le père Jacques Sevin. "Cela seul importe, et cela seul te fait meilleur. Tu dois être aujourd’hui meilleur qu’hier, et demain meilleur qu’aujourd’hui !"

A Chambord, les organisateurs n’ont pas lésiné sur la progression de l’âme des 30.000 jeunes réunis pour les 50 ans du mouvement. Outre la messe de la Pentecôte lors de laquelle Mgr Rougé les a invités à vivre "sous l’emprise de l’Esprit", de nombreux "lieux pour Dieu" ont été construits dans les sous-camps. Un lieu pour se retrouver sous le regard du Seigneur et prier ensemble. "Que la prière soit sacrée, à heure fixe matin et soir. Qu’elle soit surtout vivante, adaptée", engageait le père Sevin.

Justement, la branche jeannette a eu une bonne idée pour rendre la prière vivante : chaque ronde avait pour mission d’apporter une image de sa sainte-patronne. Images qui ont trouvé place sur les oratoires confectionnés pour l’occasion. "De cette manière, toutes les saintes-patronnes sont représentées. Il y a beaucoup de sainte Jeanne d’Arc, mais c’est l’occasion de découvrir d’autres saintes patronnes moins connues", explique Nicolette, cheftaine d’une ronde du groupe de Saint-Nizier, à Lyon. Ainsi, lorsque les jeannettes se regroupent pour prier, elles peuvent découvrir et se placer sous la protection de nouvelles figures féminines telles que Claire de Castelbajac, Anne de Guigné, Mère Teresa, Louise de Marillac, Pauline Jaricot, Rosalie Rendu, ou encore Anne-Marie Javouhey. De beaux modèles pour, à leur suite, suivre le Christ !

Des temps spirituels étaient prévus également pour les plus âgés. De nombreux prêtres étaient disponibles pour parler, se confesser ou prier. "J’ai rarement l’occasion de rencontrer un prêtre et de parler avec lui", confie Charles, 17 ans, scout à Paris. "Il y a notre aumônier scout mais il me connaît ! Je n’ose pas trop me confesser à lui, donc oui, aujourd’hui, je vais me lancer !", assure-t-il gaiement.

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