Les sœurs trappistes du monastère de Vitorchiano, en Italie, se lance dans une nouvelle Fondation, au Portugal, en construisant une église abbatiale à proximité de leur monastère trappiste, le seul du Portugal, qui se trouve à Palaçoulo, dans la municipalité de Miranda do Douro, à 500 kilomètres au nord-est de Lisbonne, sur le territoire du diocèse de Bragança-Miranda. C'est ainsi que ce mardi 24 mai, l'archevêque de Braga, Mgr José Cordeiro, entouré de plusieurs évêques du pays, est venu bénir la toute première pierre de cette fondation, un événement pour les sœurs mais aussi pour toute la communauté chrétienne portugaise, car il s’agit là du tout premier monastère trappiste du Portugal. Originaires du monastère de Vitorchiano, les sœurs qui s'installent appartiennent à l'Ordre cistercien de la stricte observance (OCSO), autrement dit, les trappistes. Elles suivent la règle de saint Benoît.
Les 80 religieuses fondatrices ont signé
Cette première pierre bénie se trouvera sous l'autel de la future église abbatiale Sainte Marie Mère de l’Église, et elle provient du monastère italien. Pour la supérieure de la communauté monastique, sœur Maffini, "cette bénédiction de la première pierre a comme symbole de remettre à Dieu cette œuvre qui est la sienne, et de mettre au cœur, dans ses racines, notre appartenance à l'Église monastique cistercienne", a -t-elle ainsi déclaré à la radio portugaise Renascença. Sœur Maffini confie encore, "un trou a été creusé dans cette pierre afin d’y glisser à l’intérieur un papier sur lequel ont signé les 80 religieuses fondatrices de la communauté de Vitorchiano". Grâce à cela, "au cœur de cette maison de Dieu qu'est le monastère, demeure l'histoire de notre communauté originelle et son engagement envers l'Église portugaise".
Centenaire de Fatima
C’est en 2006 que l'évêque des lieux, Mgr Dom José Cordeiro, a contacté la communauté de Vitorchiano pour l'informer de la possibilité d'accueillir un monastère trappiste dans son diocèse. Puis en 2017, la paroisse de Palaçoulo a donné ce terrain d'environ 28 hectares pour la construction du monastère et d’une auberge, où logent déjà, depuis octobre 2020, dix religieuses. "La coïncidence de ce don avec l'année du centenaire des apparitions de Fatima a été pour nous un signe de la volonté de Dieu, qui a ensuite été confirmée, en septembre, par l'approbation que le chapitre général de notre ordre a donnée au projet de fondation", expliquent ainsi les moniales.
La conception architecturale du monastère a été confiée à une équipe d'architectes portugais, et les travaux de construction devraient être achevés avant les Journées mondiales de la jeunesse 2023. Selon la supérieure de la communauté, les religieuses veulent "être les petites pierres vivantes qui doivent prendre racine ici, par amour pour Jésus et son Église ; et par gratitude, pour tout ce que nous avons reçu dans notre vie et dans notre vocation". Elles souhaitent "ouvrir la voie pour que cette réalité devienne toujours plus portugaise, avec des vocations de cette terre et de ce beau pays".