Revue de presse : Repenser les règles de l’élection des papes ?

Il n’y a pour l’heure pas de conclave à l’horizon mais déjà des analystes se penchent sur les règles de l’élection du futur pape. Le père Jésuite Thomas Reese propose dans cet article de revenir sur les changements opérés par Jean-Paul II et Benoît XVI en ce qui concerne le conclave. Alors que les deux tiers des suffrages des cardinaux ont toujours été exigés pour valider l’élection d’un cardinal sur le trône de Pierre, le pape polonais avait modifié la règle et décidé qu’après le 34e tour, l’élection se fasse simplement à la majorité des voix. Benoît XVI avait modifié cette même règle en demandant qu’à partir du 34e scrutin, seuls les deux meilleurs soient en lice. Ces ajustements devaient permettre d’écourter le conclave et ne pas afficher un collège cardinalice divisé aux yeux du monde. Mais le Père Thomas Reese critique ces deux modifications qui n’ont pas fait l’objet d’une large consultation et qui pourraient limiter la possibilité de trouver un candidat de compromis. En effet, la règle des deux tiers oblige le collège à faire le choix d’un cardinal largement accepté. Avec l’introduction de la possibilité d’une élection à une simple majorité, un clan de 51% des cardinaux pourrait attendre le 34e tour pour imposer son candidat. 

Religion News Service, anglais 

Il est désormais possible de se retrouver immergé dans la Jérusalem que Jésus arpentait. Munis de lunettes de réalité virtuelle dernier cri, les pèlerins passant par le Christian Information Center pourront se promener virtuellement dans les rues de la ville sainte. C’est le frère franciscain Tomasz Dubiel qui a mis au point ce parcours multimédia après six années de travail, rapporte le média Terre Sainte. Situé dans la vieille ville de Jérusalem, le centre qui accueille des touristes depuis 1973 propose un parcours de 6 salles thématiques. « L’idée, c’est que les visiteurs puissent avoir une idée globale des enjeux qui traversent la ville et le Saint-Sépulcre en 40 minutes », explique frère Tomasz. Ce projet, porté par la Custodie de Terre Sainte, se veut être au service de l’évangélisation. 

Terre Sainte, français

"Je viens d'une famille catholique italo-américaine largement pro-vie, donc je respecte l'opinion des gens à ce sujet, mais je ne respecte pas le fait que nous l'imposions aux autres." C'est ainsi que la présidente de la Chambre des États-Unis, la démocrate Nancy Pelosi, a répondu en apprenant que l'archevêque de San Francisco, Salvatore Cordileone, lui avait interdit de communier dans son diocèse pour ses positions sur l'avortement. L'archevêque a publié un communiqué de presse la semaine dernière et a parlé de sa décision dans une interview. Une poignée d'autres évêques ont soutenu la conclusion de Mgr Cordileone, tandis que d'autres catholiques craignent qu'elle ne politise l'Église. Pelosi cite fréquemment sa foi catholique comme motivation de sa politique, mais son soutien à l'avortement légal l'a mise en désaccord avec l'enseignement de l'Église, explique America. Elle a rencontré le pape François lors d'une audience privée à Rome l'année dernière. Le pontife a exhorté les évêques à ne pas politiser l'Eucharistie, affirmant qu'il n'a jamais refusé la communion à personne.

America, anglais   

Au Nigéria, le père Hyacinth lormem Alia, 56 ans, s’est vu suspendu par son évêque après s’être porté candidat au poste de gouverneur de l’État de Benue sous la bannière du parti présidentiel, rapporte La Croix Africa qui rappelle que le prêtre affichait des ambitions politiques depuis quelques années. L’équipe du candidat a accepté cette décision et considère que Hyacinth lormem Alia est désormais "libéré pour poursuivre ses efforts en vue de sauver la ville de Benue de l’effondrement total". Elle explique en outre que le prêtre reprendra son ministère une fois son mandat dans la fonction publique achevé. Le droit canon interdit aux clercs de remplir les charges publiques qui comportent une participation à l’exercice du pouvoir civil, sauf dérogation exceptionnelle. 

La Croix Africa, français 

C’est un triste épisode que rappelle France Bleu corse à l’occasion de la sortie d’une chanson appelée sobrement “Roma”, interprétée par la chanteuse Doria sur un texte de Paul Turchi Duriani. Ce "lamentu" raconte un événement survenu à Rome en 1662, à l’époque où le Roi Soleil est en froid avec la papauté. Louis XIV envoie alors "le pire de ses ambassadeurs", le Duc de Créquy, dont les soldats vont prendre un malin plaisir à provoquer les soldats de la Garde corse, un corps de mercenaires d’élite travaillant pour le pontife depuis le XVe siècle. Un garde insulaire meurt dans une de ces échauffourées, et pour riposter, les soldats corses assiègent le palais Farnèse, résidence de l’ambassadeur de France. La France crie à l’incident diplomatique partout en Europe, tentant de mettre la pression sur le pontife. Cette première "opposition historique entre les Corses et la France", appelée l’affaire "des Gardes corses", entraînera la dissolution du corps pontifical. Mais une communauté corse restera à Rome, notamment dans le Trastevere aux alentours de l’église des Corses et des Sardes, la basilique San Crisogono. 

France bleu Corse, français