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Félix, le moine illettré et joyeux qui devint “frère Deo Gratias”

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Aliénor Goudet - publié le 17/05/22
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Saint Félix de Cantalice, moine quêteur du XVIe siècle que l'on fête le 18 mai, s'assurait de bénir tous ceux qui croisaient sa route.

En 1515, un petit garçon né dans une famille de paysan, à Cantalice, en Italie. Dès son enfance, Félix impressionne les habitants de la bourgade par sa piété. Lorsqu’il garde les bêtes aux champs, on le voit souvent les yeux vers le ciel à prier avec un sourire jusqu’aux oreilles. Quand on le traite de tête en l’air, il répond qu’il faut bien se faire saint. En effet, il préfère la solitude de la prière aux commérages. Sa réputation est telle qu’on le surnomme le petit saint.

Une fois adulte, il demande à entrer chez les capucins. S’il manque cruellement d’éducation, il fait preuve d’une telle vertu qu’on ne peut le refuser. On l’envoie à Rome pour être quêteur, et chaque jour, une lourde besace sur les épaules, il demande l’aumône. Qu’on lui offre quelques sous ou qu’on le rejette sans ménagement, Félix répond chaque fois par "Deo Gratias".

On se moque souvent de lui pour son apparence peu soignée et son allure d’âne trop chargé. Il en rit, se proclamant lui-même "âne des capucins". Lorsque la vieillesse le gagne, on veut lui alléger sa tâche et lui permettre de se reposer. Mais Félix supplie qu’on lui laisse porter son fardeau jusqu’au bout, ce qu’il fera jusqu’à sa mort en 1587.

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