Le meurtrier présumé d’un prêtre copte poignardé à mort le 7 avril à Alexandrie, dans le nord de l’Égypte, sera jugé pour "meurtre avec préméditation", une expertise psychologique l’ayant déclaré "responsable de ses actes", a indiqué le parquet ce mardi 19 avril. Poignardé le 7 avril alors qu'il accompagnait des jeunes de sa paroisse (l’église Sainte-Marie et Saint-Paul-l’Apôtre) sur la corniche de la station balnéaire, le père Arsanios Wadid, 55 ans, avait succombé à ses blessures à l’hôpital.
Immobilisé par des passants et remis aux forces de l’ordre, le suspect avait été placé en détention dans un hôpital psychiatrique, le parquet ayant des doutes sur sa santé mentale. Mais au terme de l’expertise, il a été déclaré ce mardi en "pleine possession de ses facultés mentales" par le parquet ?
10 à 15 millions d'Égyptiens sont coptes
Perpétrée pendant le mois de ramadan et à l’approche de Pâques (qui est célébrée cette année le 24 avril par les Églises coptes, ndlr), cette attaque ravive de douloureux souvenirs pour les fidèles égyptiens. Le 9 avril 2017, il y a cinq ans, deux églises avaient été visées par des attentats perpétrés par des kamikazes de l’État islamique. Le premier, dans l’église Mar Girgis de Tanta, avait fait 27 morts et 78 blessés en pleine célébration des Rameaux. Le second, dans l’église Saint-Marc d’Alexandrie, avait coûté la vie à 17 personnes et fait 48 blessés. Plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient, les coptes représentent 10 à 15 millions d'Égyptiens sur une population de 103 millions d'habitants.