separateurCreated with Sketch.

“Éveille-toi, ô toi qui dors !”

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Véronique Fayet - publié le 16/04/22
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Le Samedi saint est le jour du silence. Mettrons-nous à profit ce « Grand Silence » pour entendre le cri des Français en colère qui demandent plus de respect et plus de justice, demande Véronique Fayet.

Dans le grand silence du Samedi saint, cette interpellation retentit du fond de l’abîme. Dieu se tait, Dieu est mort dans la chair, mais Jésus descend à la rencontre d’Adam et Ève, à la rencontre de tous ceux qui sont dans les ténèbres, les brebis perdues qu’Il ne cesse de chercher. Dieu dans son amour fou ne veut pas que nous restions captifs du Royaume des ténèbres. Il envoie son propre fils prendre par la main tous ceux qui étaient perdus. L’office des lectures de ce jour nous permet d’entendre le cri bouleversant de Jésus qui s’adresse à Adam mais aussi à nous, aujourd’hui : « Vois les crachats sur mon visage... vois les soufflets sur mes joues... vois la flagellation sur mon dos… vois mes mains solidement clouées… c’est pour toi qui est sorti du jardin, que j’ai subi cela ! »

Dans le silence de cet entre-deux tours de l’élection présidentielle, entendrons-nous le cri de ceux qui ont manifesté leur colère dimanche dernier ?

Dans le silence de cet entre-deux tours de l’élection présidentielle, entendrons-nous le cri de ceux qui ont manifesté leur colère dimanche dernier ? Il y a ceux, très nombreux, qui ne veulent plus voter et ne s’inscrivent même pas sur les listes électorales. Et il y a tous ceux qui ont voté pour des candidats qui faisaient écho à leur colère par des propositions populistes et donc séduisantes. Ils sont plus de 60% si l’on compte les électeurs de Jean Lasalle, le Béarnais « anti-système » qui porte le cri des ruraux. Ces électeurs ne sont pas des « extrémistes » — cette caricature serait trop simple — mais des personnes en colère qui se sentent oubliées, déclassées, méprisées par une classe politique qui les surplombe. Ils veulent aussi plus de justice, plus de fraternité…

Profitons de ce week-end pascal pour tenter d’écouter avec empathie ces cris de colère, pour tenter de discerner lequel des deux candidats en présence sera le plus attentif à ces électeurs perdus et inquiets. Lequel des deux saura répondre à leur attente de considération, de respect, de justice ? Lequel des deux aura le désir profond et le talent de rassembler ces blocs qui s’affrontent ? Lequel des deux saura nous redonner le goût de vivre ensemble en prenant résolument le parti de la fraternité et en s’appuyant sur ce qu’il y a de meilleur et de plus généreux dans notre beau pays ? 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !