Alors que ce vendredi 15 avril marque le troisième anniversaire de l’incendie de Notre-Dame, tous les yeux sont déjà rivés vers 2024 qui doit marquer la réouverture de la cathédrale. Cette date, promesse formulée par Emmanuel Macron le soir de l’incendie, a été confirmée en avril 2021 par le président de la République perché sur les échafaudages du chantier. "Les cinq ans seront tenus. […] Tout le monde est sûr maintenant qu’on y arrivera en 2024", avait-il assuré. À cause des retards pris en raison du Covid-19 et du plomb, le chantier devrait néanmoins durer plus longtemps que ce qui était initialement annoncé.
Avec une précision de taille néanmoins apportée par le général Jean-Louis Georgelin, en charge de l’avancée des travaux, lors de son audition le 22 septembre 2021 devant la commission de la culture du Sénat. "Quand on parle de 2024, on parle de l’ouverture de la cathédrale au culte et à la visite. Ce qui ne veut pas dire que tout sera terminé. Ça veut dire que l’archevêque retrouvera l’utilisation de sa cathédrale pour ce pour quoi elle a été faite. C’est-à-dire le culte catholique", a-t-il expliqué.
De quoi interpeller le sénateur David Assouline (PS). "Vous êtes en train de nous dire que pour la visite du public, des touristes… C’est retardé par rapport à l’objectif annoncé par le président de la République ?" reconnaissant qu’il y aura "des solutions à imaginer", le général Goergelin a repris : "Globalement, le calendrier, c’est la réouverture au culte et le fonctionnement de la cathédrale (en 2024) et évidemment, dans ce cadre-là, il faudra traiter l’accès provisoire à la cathédrale tant que les travaux définitifs n’auront pas été achevés. C’est un sujet mais je ne vais pas vous dire maintenant comment ça se fera."
Un Te Deum en avril 2024
Une ferme intention confirmée par Mgr Patrick Chauvet, recteur de la cathédrale, dans son ouvrage Au cœur de Notre-Dame : "Je sais que le général Goergelin fera tout pour que l’archevêque et son recteur entrent de nouveau dans leur cathédrale en avril 2024 pour chanter un Te deum", écrit-il. Et de reprendre : "Un général aime les challenges… et en plus, le nôtre à de l’humour. Aux journalistes qui lui disent qu’il y aura sûrement du retard, il répond : "C’est vrai, le Te Deum qui doit commencer à 11 heures débutera peut-être à 11h30". Fermer le ban.
À quelle date "précise" pourrait donc rouvrir Notre-Dame au-delà d’un Te Deum où de la célébration d’offices en petit comité ? Avril 2024 aurait évidemment du sens, ce mois-ci marquant le cinquième anniversaire de l’incendie. Mais le retard pris par la pandémie de Covid-19 et le plomb devrait repousser de quelques semaines ou mois l’échéance. Les Jeux olympiques organisés à Paris du 26 juillet au 11 août 2024 pourraient être un critère.
L’idéal serait de la faire coïncider la réouverture avec une date mariale.
"L’idéal serait de la faire coïncider la réouverture avec une date mariale", confie à Aleteia Mgr Patrick Chauvet. Et des fêtes mariales ou symboliques, l’année en est parsemée ! Il y a déjà tout le mois de mai, mois traditionnellement consacré à Marie. Et, plus précisément, le 19 mai, la cathédrale ayant été dédicacée en 1182. Il y a aussi le 16 juin, date anniversaire de la dédicace de l’autel installé par Mgr Lustiger. Mais la date serait caduque si l'autel en question ne figure pas dans le nouvel aménagement liturgique.
Célébrée le 15 août, l'Assomption commémore la fin de la vie terrestre de la Vierge Marie et sa montée au Ciel pour rejoindre son Fils ressuscité. Une fête mariale qui pourrait parfaitement marquer la réouverture de Notre-Dame. "Mais il n’y a personne Paris", soupirait Mgr Chauvet auprès du Parisien. Restent le 8 septembre, fête de la Nativité de Marie ou bien le 7 octobre, date de la mémoire de Notre-Dame du Rosaire. Ou mieux encore, le 8 décembre, fête de l’Immaculée conception : "ce pourrait être une idée", reconnait le recteur auprès de Aleteia. "Après il ne faut pas être plus royaliste que le roi ! D’abord la cathédrale doit être consolidée."