À l’approche de la fête de Pâques qui célèbre la mort et la résurrection du Christ, le pape François a choisi de consacrer sa catéchèse du 13 avril à la "paix que Jésus nous donne" en mourant sur la croix. Le successeur de Pierre a ainsi mis en exergue le fait que la paix que tente d’offrir le monde n’est pas la paix que Dieu accorde.
Car le monde "croit pouvoir obtenir [la paix] par la force, la conquête et différentes formes d’imposition", a-t-il précisé. Cette paix mondaine n’est en réalité qu’un "intervalle entre les guerres" ou le "fruit d’un compromis".
S’appuyant sur le récit de la "Légende du grand inquisiteur" de l’écrivain russe Dostoïevski, François a mis en garde contre un "piège" qui se répète dans l’histoire : la "tentation d’une fausse paix, basée sur le pouvoir, qui conduit ensuite à la haine et à la trahison de Dieu".
C’est dans ce piège que le monde semble de nouveau tombé. Car le Pape d’expliquer que "l’agression armée de ces jours-ci, comme toute guerre, est un outrage à Dieu, une trahison blasphématoire du Seigneur de Pâques".
Le chef de l’Église catholique a enfin prévenu que la paix de Jésus "n’est jamais une paix armée". Ou alors, s’est-il repris, "les armes de l’Évangile sont la prière, la tendresse, le pardon et l’amour gratuit pour le prochain".
Les Polonais célébreront Pâques avec les Ukrainiens
En marge de l’audience générale, le pape François s’est adressé aux Polonais pour leur dire qu’ils fêteraient cette année Pâques dans des conditions particulières, "avec de nombreux invités ukrainiens".
"Pâques est une fête de famille et vous, en leur ouvrant vos maisons, êtes devenus des membres de leur famille", leur a-t-il lancé. La Pologne a accueilli plus de 2,5 millions de réfugiés ukrainiens depuis l’invasion russe en Ukraine, le 24 février.