C’est d’abord l’état d'une personne (homme ou femme), qui n'a jamais eu de relations sexuelles. On dit garder ou perdre sa virginité. C’est aussi le caractère de ce qui est pur, vierge, de ce qui n'a jamais été touché, mélangé, souillé. Etymologiquement, le mot vient de verdeur, de vert comme dans la nature, et donc la virginité est très écologique !
A ne pas confondre avec la chasteté, qui est le respect de la finalité de la sexualité, ou avec la continence, qui est l’absence de rapports sexuels. On a pu l’utiliser dans l’histoire, et hors du christianisme, comme un instrument de domination masculine sur la femme. Pourtant il y a aussi la virginité du jeune homme (saint Joseph ou saint Jean).
Plutôt qu’à une définition anatomique, la virginité renvoie à un état moral et à la construction sociale d’un corps féminin « pur ». Dans l’antiquité, on appréciait les déesses et les vestales mises au service du divin, comme un honneur, quand la femme était souhaitée comme un sanctuaire non encore défloré.
Plus généralement, c’est un moyen d'accéder à la sainteté, une possibilité offerte aux femmes de se libérer du mariage ordinaire pour se consacrer à Dieu en devenant "épouse du Christ" à l’Image de Marie. Chez Augustin et Thomas d’Aquin, la virginité est également une vertu morale et spirituelle : la virginité est dans l'âme et n'est pas réductible à une condition physique particulière. Dans une idée de corruption par le péché, il n’y a pas d’intégrité de la chair. Le danger est toujours de voir le sexe comme lieu du péché. Paul conseille la virginité comme bien meilleur dans le contexte d’impudicité ambiante de son temps. La virginité doit s’évangéliser en rappelant le primat de l’esprit sur le corps, sans renier la valeur du corps.
"Ils sont vierges en effet. Ceux-là suivent l’Agneau partout où il va" (Ap 14, 4). On peut toujours être revirginisé, comme Marie-Madeleine l’a été, arrosée du sang du Christ à la Croix.
Résolution : Je prie pour que ceux qui ont fait vœu de virginité soient de beaux signes pour notre monde.