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Faut-il renoncer à la sexualité pendant le Carême ?

SEKS
Anna Ashkova - publié le 31/03/22
Si certains se privent de relations sexuelles durant les 40 jours du Carême, cela n’est en aucun cas imposé par l’Église catholique.

La période du Carême met particulièrement l’accent sur le jeûne, l’aumône et la prière. Mais c’est aussi un temps de pénitence et d’abstinence, donc de privation. C’est pourquoi certaines personnes se posent à juste titre la question : faut-il se priver de relations sexuelles au même titre que de chocolat ?

Si cette pratique existait bel et bien au Moyen Âge, comme le signale le médiéviste Jean Verdon dans son livre Étonnant Moyen Âge (éd Perrin), aucun texte officiel de l’Église n’a jamais mentionné l'obligation de l’abstinence sexuelle durant le Carême. En revanche, l’Église demande bien à tous les fidèles âgés de 14 à 60 ans de faire pénitence et de s’abstenir "de viande le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ" (cf. CIC, n° 1251). 

Il n'en demeure pas moins que si l’Église n'a jamais enjoint les fidèles à l'abstinence sexuelle, question aussi délicate qu’intime, les chrétiens qui le souhaitent peuvent en faire leur effort de Carême. Mais attention, il faut que cette résolution soit le fruit d’une décision commune comme le dit saint Paul : "Ne vous refusez pas l’un à l’autre, si ce n’est d’un commun accord et temporairement" (1 Co. 7, 5). Et si d’autres décident au contraire de ne pas se priver de relations sexuelles pendant le Carême, ils sont libres de le faire. 

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