A l’origine, la sobriété concerne la modération dans le vin. Étymologiquement, sobrius est la mesure à vin. C’est donc la vertu pour modérer le vin, qui atteint la santé, embrouille la raison, et peut provoquer une addiction. Paul recommande la sobriété aux évêques, aux responsables. Mais elle s’applique à toute consommation et constitue une part de la tempérance.
Plus généralement, c’est donc une modération, une réserve, une mesure, une simplicité dans divers domaines, même dans la sagesse ! « Soyez sages avec sobriété » (Rm 12, 3). Aujourd’hui à cause de l’écologie, elle prend un sens très positif de sauvegarde de l’humain, comme simplicité naturelle, face aux complications de la vie moderne.
Modèle de frugalité dans une société d’abondance, Pierre Rabhi a développé le concept de sobriété heureuse contre la quête effrénée de productivité. Laudato’Si parle de simplicité volontaire pour satisfaire aux besoins primordiaux ou essentiels. C’est l’aspiration simple au bonheur : simplifier sa vie pour du mieux et non pour un manque !
Son contraire est dans les registres variés de gloutonnerie, duplicité, prétention, suffisance, inquiétude.
Dieu est simple et l’homme est compliqué ! Le simple, non pas simple d’esprit mais esprit simple, se pose moins de questions ; il colle au réel. Intellectuellement, c’est aller dans le bon sens, du complexe au simple. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Moralement, c’est être dans la pureté du cœur, occupé et non préoccupé, spontané. « Ne vous faites pas souci de demain, demain aura souci de lui-même » (Mt 6, 34).
Résolution : Je trouve une sobriété à vivre dans ma consommation, une chose à simplifier dans ma vie, matériellement ou moralement.