De toute la fratrie de la mère de Charles, décédée il y a déjà dix ans, il ne reste plus qu’une de ses sœurs en vie. Si elle est seule et très âgée, et que sa mobilité est très réduite, elle a encore toute sa tête, toujours heureuse de raconter à cet dentiste de 58 ans grenoblois, père de deux jeunes étudiants, les vieilles histoires familiales. Mais voilà, l’appeler n’est jamais une chose facile pour Charles. “Des prétextes multiples se bousculent pour m’en empêcher : mon rythme de vie, mon manque de temps libre et surtout une sorte d'appréhension de longues conversations téléphoniques. Et puis, c’est aussi une question d’horaires. Les miens ne sont pas les mêmes que les siens. Je me dis aussi que si je l’appelle tard le soir, quand j’ai un peu plus de temps, ça sera certainement trop tard pour elle”, confie-il à Aleteia.
Mais lorsqu'il a entendu son ami prêtre lui proposer de choisir une résolution de carême inattendue cette année, il a tout de suite pensé à sa tante. Depuis, Charles a décidé de l’appeler tous les trois, quatre jours. “Non seulement cela apporte de la joie à ma tante, mais c’est surtout à moi que cela en procure ! Je ne m’y attendais pas. Je pensais que je retirerai de cette bonne action la satisfaction du devoir accompli, mais c'est bien plus que cela que je vis grâce à cette tante âgée ! Une joie partagée, une reconnexion avec des liens familiaux que j’avais toujours négligés avant. Je prie aussi pour elle, et je sais qu’elle prie pour moi et pour les miens. C’est une grâce inattendue de ce carême”, conclut-il.