Du 13 mai au 13 octobre 1917, alors que la Première Guerre Mondiale fait rage en Europe, la Vierge Marie apparaît à six reprises aux trois pastoureaux de Fatima, François, Jacinthe et Lucie. Le 13 juillet 1917, lors de sa troisième apparition devant les trois petits bergers, la Vierge Marie leur délivre un message essentiel contenant trois secrets. Les enfants sont priés de ne pas le divulguer dans l’immédiat. François et Jacinthe meurent peu après les apparitions, respectivement en 1919 et 1920. Lucie, devenue religieuse, couche progressivement les trois secrets sur le papier et dévoile les deux premiers en 1941, tandis que le troisième ne sera révélé qu'en 2000. Aujourd'hui, la retranscription de son témoignage figure sur le site du Vatican. Et voici ce qu'il indique au sujet du dernier secret :
Une vision susceptible de diverses interprétations
Les deux premiers secrets sont révélés en 1941, avec l’autorisation de la Sainte Vierge. Quant au troisième, Sœur Lucie dos Santos le met par écrit et l’enferme dans une enveloppe qui ne peut être ouverte que par le successeur de Pierre. Sans pour autant révéler son contenu, les papes seront marqués par le message de la Vierge à Fatima. En 1950, Pie XII voit le soleil danser – comme la foule à Fatima en octobre 1917.
En 1967, Paul VI se rend en pèlerinage dans la cité mariale pour le cinquantenaire des apparitions et appelle à l’unité de l’Église deux ans après la fin du Concile du Vatican II. Jean Paul II, lui, s’y rend trois fois après l’attentat qui le vise le 13 mai 181 : en 1982, 1991 et 2000. C’est d’ailleurs sous son impulsion que le contenu de ce fameux troisième secret est dévoilé au monde entier en 2000. Et c’est au cardinal Josef Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et futur Benoît XVI, qu’il confie de lever le voile sur ce texte.
Ce secret fait couler beaucoup d’encre et suscite plusieurs interprétations. Saint Jean Paul II considérait que cette vision annonçait l’attentat dont il fut victime le 13 mai 1981 place Saint-Pierre à Rome. Quant au Benoît XVI, il y voit fondamentalement un appel à la pénitence et la promesse de la victoire finale du cœur immaculé de Marie.