Sentiment affectueux que l'on éprouve envers quelqu’un dont on est l'obligé, elle est appelée aussi reconnaissance et aurait des effets incroyables sur tout l’être ! Sentiment ressenti parfois de façon passive, elle devient vertu quand il s’agit de s’efforcer de rendre grâces et de dire merci en de multiples circonstances.
Elle est due en premier à Dieu (vertu de religion), puis à nos parents, à des amis, et à tous ceux qui nous valent un bienfait. On n’est jamais tenu à remercier, mais l’Ecriture dit : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4, 7). Merci est le mot magique dans la vie sociale et familiale pour déclencher du bonheur. Au plan psychique, la gratitude tourne le cœur à la joie car la bouteille n’est pas qu’à moitié vide, mais en réalité elle est à moitié pleine !
Concrètement, c’est savoir reconnaître un bien en temps voulu, à la bonne personne, sans componction ou mièvrerie, de façon proportionnée, et sans mettre mal à l’aise le donateur.
La gratitude est-elle pour le don ou pour celui qui le fait ? Elle naît à cause d’un bienfait mais elle est dirigée vers la personne. Elle n’a rien à donner, sinon elle-même.
Le contraire est l’ingratitude par oubli ou méconnaissance, aveuglement, insouciance, rancune. L’orgueilleux ne veut pas devoir ! Il est « in-grat », hors de la gratitude.
La gratitude ajoute une joie à la joie, une autre joie à la joie d’avoir reçu. Se réjouir de ce qu’on a sans regret ou sans nostalgie. Face au plaisir d’offrir, il s’ajoute le plaisir de recevoir. Saint François est dans la gratitude pour le soleil, les fleurs, les hommes… dans une attitude toute intérieure. La gratitude serait-elle la joie de l’amour ?
Résolution : Je prends l’habitude de finir ma journée systématiquement en me rappelant un motif de gratitude dans une rencontre, un évènement, une bonne chose qui y est arrivée.