Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’effort de Carême d’Ermeline consiste à… manger. Agée de 25 ans, célibataire, Ermeline traverse une période de dépression. Elle est en contrat d’apprentissage dans une entreprise, et cela ne se passe pas bien. Elle ne voit pas l’intérêt de se nourrir, n’a pas la force de cuisiner et perd progressivement l’appétit. "Mais on ne peut pas se passer de s’alimenter, sinon on ne fonctionne pas correctement", réalise-t-elle. Parallèlement à un suivi médical, elle choisit, comme effort de carême, de cuisiner et de se nourrir correctement. "C’est un effort que j’étais incapable de faire juste pour moi, mais le fait de l’offrir au Seigneur est une bonne motivation. Je le fais pour le Seigneur, et aussi pour mes proches, afin de redevenir une personne sur laquelle les autres peuvent s’appuyer, car j’étais en train de me retirer du monde".
Un effort qui lui demande de sortir de sa torpeur, aller faire les courses, suivre une recette… Une manière, en quelque sorte, de retrouver sa dignité, de prendre soin de ce corps que Dieu lui a donné. "Un Carême difficile", confie la jeune femme, "à la recherche de la joie du Ressuscité", qui passe, entre autres, "par le goût des aliments".