Cela fait cinq ans que Clotilde invite à déjeuner, chaque dimanche de Carême, une personne seule : un ami célibataire, une voisine veuve, un jeune pro éloigné de sa famille proche… Un "effort" de Carême (elle n’aime pas ce terme d’effort dans la mesure où c’est en réalité un réel moment de joie partagée) qu’elle faisait en couple, et qui inclut désormais leurs deux enfants en bas-âge.
"C’est un de nos efforts les plus fructueux car les retours des personnes que nous avons conviées sont très touchants. Il s’agit de personnes isolées, qui ne sont que rarement invitées et auxquelles on ne pense pas spontanément", précise la jeune femme de 33 ans. Lorsqu’une personne ne se sent pas la force ou l’envie de venir, alors elle lui dépose un bon repas. "Il ne s’agit pas de se donner bonne conscience, ou de faire la charité mais tout simplement prendre le temps d’inviter des personnes seules que nous n’avons pas l’habitude d’avoir à notre table. Et même s’il arrive qu’un jour on traîne un peu les pieds, finalement nous sommes surpris de la joie partagée". Les fruits sont multiples : de la joie, une ouverture vers son prochain que les enfants ne manquent pas de remarquer, de l’amitié… au point qu’un de leur invité du dimanche leur a récemment demandé d’être témoins de son mariage.