La cour d’assises spéciale de Paris a prononcé ce mercredi 9 mars une peine de huit ans de prison contre Yassine Sebaihia, dix ans pour Farid Khelil et treize ans pour Jean-Philippe Jean Louis, les trois accusés présents au procès de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Jugés pour "association de malfaiteurs terroriste"
En l’absence des auteurs du meurtre du père Jacques Hamel le 26 juillet 2016, deux djihadistes de 19 ans abattus par la police le jour-même, ces trois membres de leur entourage familial ou téléphonique étaient jugés depuis le 14 février pour "association de malfaiteurs terroriste". Ils encouraient jusqu'à trente ans de réclusion criminelle. Le ministère public avait requis entre sept et quatorze ans de détention à leur encontre.
Le quatrième accusé, Rachid Kassim, propagandiste de l’État islamique présumé mort en Irak, a été condamné en son absence à la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans pour "complicité" de l'assassinat du père Jacques Hamel dans son église.
Suivi socio-judiciaire
Une période de sûreté des deux tiers a été prononcé pour Jean-Philippe Jean Louis et Farid Khelil et, pour les trois accusés, un suivi socio-judiciaire d'une durée de cinq ans après leur sortie de prison, comprenant notamment une obligation d'activité professionnelle ou de formation, et une obligation de soins.
Lundi 7 mars, l’accusation avait requis sept ans de prison pour Yassine Sebaihia, neuf pour Farid Khelil et 14 pour Jean-Philippe Jean Louis, avec une peine de sûreté des deux tiers pour les deux derniers, et la "peine maximale", la perpétuité avec 22 ans de sûreté, pour Rachid Kassim.