"Oui, je sais, c’est à la mode : les hommes ont l’Exodus, les femmes Magnify 90. Mais tant mieux si un tel parcours spirituel peut être dans l’air du temps, non ? !" s’exclame Dorothée, coach en orientation des jeunes qui, avec son mari, entrepreneur et leurs deux filles étudiantes, habite depuis une dizaine d’années les environs de Lyon.
Catho engagée, Dorothée a entendu parler de l’Exodus et de son équivalent féminin lors d’un diner de son groupe de prière des mères, il y a déjà un an. Aimant les vrais défis, le concept l’a tout de suite intéressée : 90 jours pour booster sa forme spirituelle à travers le jeûne, la prière, la méditation et les actions de fraternité. "C’est un vrai challenge. Attention, il commence bien avant le début du carême (le 17 janvier) et se termine à Pâques", explique Dorothée. "Pour le moment, ça se passe bien. Je ressens une sorte d’euphorie et de purification intérieure qui touche à la fois le corps, l’esprit et l’âme. Je me sens légère, même si au début, j’avais des maux de tête et des moments de découragement", reconnaît-elle. "Mais j’aime l’idée de faire un effort radical et palpable. C’est un peu comme un sport extrême qui doit mobiliser totalement. C’est justement ça qui me motive.
Des saintes qui inspirent
Chaque jour commence par la lecture d’un passage des Ecritures ou d’un écrit sur la vie d’une sainte, suivie d’un temps de méditation animé et des sacrifices proposés. En plus, pour chaque semaine, "le parcours propose de pratiquer une vertu inspirée par une sainte comme Faustine, Catherine de Sienne, Edith Stein ou encore Thérèse de Lisieux", explique-t-elle.
Sous forme d'e-book, Magnify 90 a été imaginé en 2019 par Kaylene M. Brown, une catholique américaine qui voulait créer une version féminine de l’Exodus en s’inspirant notamment de la Somme de saint Thomas d’Aquin. "Ce type de sacrifice radical n’est pas pour tout le monde, mais pour moi, c’est un vrai boost spirituel qui me remplit de joie. J'espère que je ne craquerai pas et que rien ne m’empêchera d'aller jusqu'au bout…" conclut-elle.