C’est le 3 mars 1990 que le pape Jean Paul II a proclamé Anne de Guigné vénérable. Une joie sans précédent pour tous ceux qui ont développé une dévotion particulière à cette fillette morte à l'âge de 11 ans en odeur de sainteté en 1922. Découvrez les lieux où elle a vécu, ceux qui portent les traces de son cheminement vers le ciel.
Au lendemain de la mort d’Anne de Guigné en 1922, proclamée vénérable le 3 mars 1990, les ex-votos accrochés aux murs du caveau familial de la famille se sont multipliés de façon impressionnante. "Sa renommée se répandait si rapidement que le Vatican a dû réagir en demandant de les enlever, pour mettre un frein à une dévotion trop fervente", explique à Aleteia Paul de Guigné, le neveu de la vénérable, membre de l’Association des Amis d’Anne de Guigné. C’est vrai, elle n’était pas encore sainte. Mais l’engouement autour de sa figure révélait quelque chose de nouveau : il était temps d’avoir des saints parmi les enfants.
Car si Anne n’a vécu que onze ans, sa vie est un étonnant cheminement de sainteté, ponctué par une conversion du cœur digne d’une personne adulte alors qu’elle avait seulement 4 ans… C’est après la mort de son père au champ d’honneur que la fillette a décidé de "devenir bonne" pour consoler sa maman.
Anne et le mouvement de la grâce
"Une multitude de témoignages ont afflué après sa mort en illustrant chacun une richesse spirituelle hors du commun", explique Paul de Guigné. Parmi eux, celui de la mère d'Anne : Antoinette de Guigné : "Depuis l’âge de 4 ans jusqu’à sa mort, son effort vers la perfection a toujours été soutenu. Rien de spectaculaire. Pas de faits éclatants, mais ses moindres actes étaient inspirés par l’Esprit Divin et elle y mettait tout son amour." Pour Madame Bisset, son institutrice, il n’y avait rien d’extraordinaire dans sa vie, si ce n’est sa persévérance à devenir bonne." "C’est la grâce qui faisait tout, et elle suivait le mouvement de la grâce ; et plus elle donnait, plus le Bon Dieu lui rendait et plus Anne redonnait encore. C’était un mouvement de perpétuels retours, de perpétuels accroissements d’amour…", confiait après sa mort Mère Saint-Raymond, sa catéchiste.
Des lieux qui témoignent de sa vie
La chapelle du château de la Cour dans le vieil Annecy, la statue de la Vierge à Aubigny, la chambre de la Villa Saint-Benoît à Cannes où elle est morte et où on trouve encore ses poupées, ses dessins, mais aussi ses prières écrites par elle-même... Découvrez tous les lieux qui témoignent de la vie d’une enfant pour qui le seul et unique modèle était Jésus :