Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Mardi 15 février 2022
1 - Comment Malte se prépare à l'arrivée du Pape
2 - Tartuffe, le meilleur allié de l’Église ?
3 - À Boston, un groupe de religieuses fait le buzz
4 - L’évêque albanais qui émigra dans un bateau
5 - Un évêque espagnol soutient les enquêtes sur les abus mais "sans discrimination"
1Comment Malte se prépare à l'arrivée du Pape
Même s’il y existe "un déclin notable" de l'influence de l’Église à Malte, les Maltais accueilleront "sans aucun doute le Pape avec enthousiasme", estime le quotidien du pays Times of Malta, à moins de deux mois du voyage du pontife début avril. Mais sont-ils prêts à adopter de la même manière son message radical ? L’éditorial salue le "choix prophétique" de l’évêque de Rome de visiter les migrants à Ħal Far durant son voyage : "une indication claire d'au moins un sujet des discours papaux". The Times of Malta attend aussi des paroles sur la corruption, espérant que les collaborateurs du Pape l'aient bien informé que Malte "est un pays enlisé". Il espère enfin des paroles sur la dégradation de l'environnement, un autre "fléau" de l’île.
2Tartuffe, le meilleur allié de l’Église ?
Alors que l’on célèbre les 400 ans de la naissance de Molière, le média officiel du Saint-Siège, Vatican News, revient sur le scandale provoqué en 1664 par la première représentation de Tartuffe. L’archevêque de Paris de l’époque fit même interdire la pièce pour des considérations politiques - la France se trouvait alors en pleine crise du jansénisme et l’autorité de l’Église ne pouvait être critiquée. Mais pour le père Luc Reydel, actuel aumônier des artistes à Paris, cette pièce apparaît aujourd’hui "nécessaire et indispensable". "Elle ne peut que servir ce que l’Église a en commun avec Molière : cette volonté de montrer du doigt, de dénoncer cette hypocrisie, cette médisance, cette dimension mensongère du cœur humain qui n’est pas capable de reconnaître sa propre pauvreté".
3À Boston, un groupe de religieuses fait le buzz
Les Filles de St Paul, également connues sous le nom de "Media Nuns", dans la banlieue de Boston, ont gagné du galon sur TikTok après avoir posté des vidéos mêlant vie de couvent, culture catholique et "pop culture". Elles ont désormais plus de 155.000 followers et leurs posts ont été visionnés plus de 15,5 millions de fois. Elles ont même obtenu leur propre hashtag : #nuntok. Les religieuses disent qu'elles prient pour chaque personne qui regarde leurs vidéos, et même pour les trolls qui laissent des commentaires peu amènes. Alors que de moins en moins de femmes se destinent à la vie consacrée, les sœurs estiment que TikTok permet que des personnes découvrent leur vocation.
4L’évêque albanais qui émigra dans un bateau
Il émigra à 16 ans de l’Albanie dans un bateau à moteur, fuyant la pauvreté à la chute de la dictature communiste. Dans un entretien, le nouvel archevêque de Tirana-Durazzo, Mgr Arjan Dodaj, parle de l’oppression qu’il connut dans son pays. Il se souvient de ses grands-parents qui ont tenté de préserver leur foi malgré les persécutions, et de la soif de spiritualité qui animait le peuple retrouvant sa liberté. Il raconte sa conversion en Italie, son ordination sacerdotale par Jean Paul II en personne. Des décennies plus tard, en 2017, il retourne en Albanie, où il est désormais "au service d’une communauté jeune et humainement pleine de ressources", malgré les traces du régime soviétique. Et il plaide pour le modèle albanais de dialogue entre religions, dans un pays à majorité musulmane.
5Espagne : un évêque soutient les enquêtes sur les abus mais "sans discrimination"
L’archevêque de Santiago, Mgr Julian Barrio, a déclaré que les propositions du gouvernement espagnol pour lutter contre les abus sur mineurs sont "bien reçues" par l’Église, qui apporte une "collaboration loyale" à l’État. L’archevêque a évoqué plus spécifiquement les projets de création d'une commission d’enquête au sein du Congrès et de nomination d’un médiateur pour les abus sexuels. Toutefois, Mgr Barrio a insisté sur le fait que ces enquêtes devaient être menées "sans privilèges" et "sans discrimination", dénonçant la tendance actuelle à "identifier les abus à l’Église". Cela met "en suspicion les institutions ecclésiales". Les abus sexuels "ne sont pas un problème d’Église, c'est un problème de société, et je ne le dis pas comme une excuse, je le dis comme une réalité qui doit être prise en compte", a-t-il expliqué.
