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Vendredi 4 février 2022
1 - Six religieuses canadiennes âgées reçoivent un avis d’expulsion
2 - Archéologie : un cimetière romain découvert à Gaza
3 - Un cardinal appelle à une révision de l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité
4 - Les évêques maronites ne veulent plus d’un Liban "plateforme pour les conflits extérieurs"
5 - Les "Scalabriniennes" veulent briser les préjugés anti-migrants
1Des religieuses canadiennes menacées d'expulsion
Six des sept religieuses auxiliatrices que compte le Québec vivent dans un appartement de la Résidence Mont-Carmel, au Centre-Sud de Montréal. Le changement de gestion de leur immeuble, racheté par la société privée LRM en décembre 2021, leur a valu de recevoir un avis d’éviction signé par un huissier, avec effet au plus tard le 31 juillet 2022. L’entreprise compte faire de cet immeuble un "complexe multigénérationnel" et retirer les équipements dédiés aux personnes âgées. "Des gens pleurent. Je vois plein de détresse [...] C’est du mépris des personnes âgées. De l’arrogance. Du capitalisme sauvage", témoigne sœur Suzanne, dont la congrégation, présente au Québec depuis 1949, vit en immersion dans les quartiers populaires.
2Un cimetière romain découvert à Gaza
Un site funéraire datant d'environ 1.600 ans a été découvert à Gaza, rapporte le magazine Terre Sainte. Bien que les autorités locales aient initialement déclaré que la découverte concernait une seule tombe, un archéologue indépendant estime qu'il s'agirait plutôt d'un cimetière datant de la fin de l'époque romaine ou du début de l'époque byzantine (du cinquième au septième siècle de notre ère). Il ajoute que selon ses observations, il pourrait y avoir un temple romain ou une église byzantine à proximité, à en juger par les fouilles. De nouvelles découvertes pourraient donc être attendues prochainement.
3Mgr Hollerich veut réviser la doctrine sur l’homosexualité
Le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich a déclaré à l’agence allemande KNA qu’il jugeait nécessaire une "révision fondamentale" de la doctrine catholique sur l’homosexualité. "Je crois que le fondement sociologico-scientifique de cet enseignement n’est plus vrai", a-t-il expliqué, réagissant au coming-out de 125 membres de l’Église catholique – dont plusieurs prêtres. Sans préciser à quels changements il faisait référence, le cardinal a laissé entendre que le "comportement" du pape François sur cette question pouvait ouvrir la porte à une future évolution. Et a déploré qu’on puisse licencier un employé de l’Église parce qu’il est homosexuel, déclarant que l’Église devait être pour eux un "foyer".
4Le Liban "plateforme pour les conflits extérieurs"
C’est en présence de Mgr Paul Richard Gallagher, cheville ouvrière de la diplomatie vaticane, que le Conseil des évêques maronites s’est réuni en milieu de semaine. Sur fond de brouille diplomatique entre le Liban et les pays du Golfe, les évêques ont fait part du besoin "urgent" du Liban de rappeler sa neutralité "afin qu’il ne soit plus une plateforme pour les conflits extérieurs". Alors que le pays du Cèdre s’enfonce toujours plus dans la crise, les évêques ont par ailleurs demandé à ce que le budget 2022 de l’État accorde "la priorité à la disponibilité des services publics liés à la santé et aux besoins alimentaires". Ils ont par ailleurs remercié le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États de porter le dossier libanais au niveau international.
5Les "Scalabriniennes" et les préjugés anti-migrants
"Rendre public ce que les sœurs captent dans la rue" : telle est l’ambition du nouveau projet des Scalabriniennes, ces religieuses appartenant à la Congrégation des sœurs missionnaires de Saint-Charles Borromée. Fondée en 1887 par le prêtre italien Jean-Baptiste Scalabrini, la communauté œuvre tout spécialement auprès des migrants. Cette année, elles ont décidé de créer leur compte Instagram pour aider à "surmonter les préjugés sur les migrants". "Nous prévoyons une série d'actions pour donner la parole aux migrants et aux réfugiés", explique sœur Eleia Scariot à Vatican News. "Nous voulons leur demander de parler de leurs expériences, de la fuite de leur pays, de la guerre et de la faim qu'ils ont endurées".
