Au Japon, après avoir découvert que son mari était porteur d’une maladie génétique héréditaire, une trentenaire a décidé de se mettre en quête d’un donneur de sperme pour concevoir son deuxième enfant. Elle croit avoir trouvé la « perle rare » via les réseaux sociaux : un jeune Japonais âgé d’une vingtaine d’années, étudiant d’une prestigieuse université. Elle essaie de concevoir un enfant avec lui. Naturellement. Après dix tentatives, la jeune femme est enceinte. Mais elle apprend que le « donneur » est en fait chinois, n’a jamais étudié où il prétend, et est marié. Sa grossesse est déjà avancée. Elle donne naissance à un bébé qu’elle décide d’abandonner. Et a porté plainte le mois dernier contre le « donneur ». Elle lui réclame 330 millions de yens (2,86 millions de dollars) pour « préjudice moral ». Du préjudice subi par l’enfant auquel elle a donné la vie, puis abandonné pour non-conformité, il n’est pas question.
Garantis sur facture
Au Japon, aucune loi ne régit les banques de gamètes. Les couples qui veulent y recourir choisissent parfois de se tourner vers des banques de sperme internationales comme Cryos, une banque danoise qui approvisionne plus de cent pays à travers le monde. Des donneurs prétendument triés sur le volet, et surtout garantis sur facture. Mais il faut payer le prix. De quelques dizaines d’euros à plus d’un millier d’euros en fonction des caractéristiques recherchées. Et jusqu’à 12 000 euros pour obtenir l’« exclusivité » d’un donneur.
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