Dans une salle Paul VI beaucoup moins remplie qu’habituellement lors de l'audience générale du 12 janvier, le pape François a confié a saint Joseph, patron des travailleurs, tous ceux pour qui la question du travail ou du chômage est devenue un "fardeau insupportable", respectant une minute de prière silencieuse pour ceux qui se sont suicidés.
Le pontife a continué son cycle d’enseignements sur saint Joseph, s’attachant cette fois-ci à décrire l’humble travail de charpentier du père adoptif du Christ. Le travail, a insisté le pontife, n’est pas qu’un moyen de gagner sa vie mais "est une composante essentielle dans la vie humaine et sur le chemin de sanctification".
Cependant, il a déploré qu’au lieu d’être un moyen d’humanisation et de créativité, le travail soit "souvent l’otage de l’injustice sociale" et devienne une "périphérie existentielle". Il a appelé chaque chrétien à agir pour le libérer de "la logique du simple profit". Et à en refaire un lieu où l’homme se sent utile et apprend "la grande leçon du concret" qui nourrit toute vie spirituelle.
Une minute de silence pour les travailleurs qui se suicident
Le pontife a mentionné le problème du chômage : "Beaucoup de jeunes gens, tant de pères et tant de mères vivent le drame de ne pas avoir un emploi qui leur permette de vivre paisiblement". Une quête qui parfois devient "si dramatique" qu’elle en fait perdre "toute espérance et tout désir de vivre".
L’évêque de Rome a prié en silence pour tous ceux ceux qui se sont suicidés parce qu’ils étaient désespérés par la perte de leur travail pendant cette période de pandémie, ainsi que pour leurs familles.
Le Pape a eu aussi une pensée toute particulière pour tous les travailleurs qui effectuent des travaux pénibles "dans les mines et dans certaines usines", pour ceux "victimes d’accident du travail" ou encore pour "les enfants qui sont forcés de travailler et ceux qui fouillent dans les décharges". Il s’est enfin indigné du fait qu’il y a ait de plus en plus de "travail au noir" aujourd’hui.
Comme à son habitude, il a conclu son audience par une prière à saint Joseph, rédigée cette fois-ci par le saint pape Paul VI le 1er mai 1969, jour de la solennité de saint Joseph travailleur :