Plus d’une semaine après le passage du "super typhon" Rai qui a touché le centre et le sud des Philippines le 16 décembre 2021, le bilan de cette catastrophe naturelle s’alourdit : 375 personnes sont mortes et des centaines de milliers se retrouvent aujourd’hui sans toit, sans eau et sans électricité. Les survivants s’organisent pour mettre en route une entraide notamment grâce au réseau de leurs paroisses : le pays est majoritairement catholique. Si la solidarité des habitants tente de faire face efficacement aux dégâts, la foi et la vie spirituelle n’est pas laissée de côté.
"Même avec un typhon, la foi continue", a déclaré à la chaîne de télévision ABS-CBN News le père Virgilio Salas qui a continué à célébrer la messe et à la diffuser malgré les vents violents qui s’abattaient le 16 décembre sur l’île de Bohol où se trouvait son église. En effet, ce jour-là, la messe à la paroisse de Cœur-immaculé-de-Marie à Tagbilaran, ville située sur l’île de Bohol était prévue à 16h. Une poignée de fidèles y assistaient. Malgré les vents de la tempête qui devenaient au fur et à mesure de plus en plus violents, le père Virgilio Salas, assisté d’un autre prêtre de la paroisse, a continué de célébrer la messe et à la diffuser en direct sur Internet :
"Nous n'avons pas arrêté de dire la messe même si seulement quelques personnes étaient présentes. L'Eglise s'engage à prier toujours pour leurs fidèles", a confié plus tard aux médias le père Salas. De son côté, l’autre religieux a expliqué qu’il ressentait à la fois la peur de la tempête et la sérénité de quelqu'un qui donne la priorité à la vie spirituelle des fidèles."