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François à Chypre et en Grèce : les enjeux de son voyage

PAPIEŻ FRANCISZEK
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Agnès Pinard Legry - avec I.Media - publié le 02/12/21
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Le pape François entame son 35e voyage apostolique hors d’Italie ce jeudi 2 décembre. D’abord à Chypre, puis en Grèce, marchant dans les pas de ses prédécesseurs, il devrait livrer des messages forts sur la question migratoire mais aussi sur l’œcuménisme.

"Approcher une humanité blessée" en rencontrant "tant de migrants en quête d’espérance" mais aussi aller "aux sources de la foi apostolique et de la fraternité entre chrétiens de différentes confessions", voilà le programme du pape François pour son 35e voyage apostolique, du 2 au 6 décembre, à Chypre et en Grèce.

À Chypre, François va mettre ses pas dans ceux de Benoît XVI qui s’y était rendu en juin 2010. Un voyage perturbé par un assassinat et des tensions interreligieuses, auxquelles Benoît XVI avait opposé des appels à la paix et à l’harmonie. Chypre est en effet divisée depuis 1974 par une zone démilitarisée, qu’on appelle aussi la “Ligne verte”. Au Sud, les Chypriotes, orthodoxes principalement ; au nord, les Turcs, musulmans, soutenus exclusivement par Ankara.

Le Pape vient pour voir, pour semer des graines pour une plus grande compréhension mutuelle entre chrétiens.

"Le pape François vient aux périphéries, aux périphéries de l’Europe, aux périphéries des communautés chrétiennes", a confié le frère franciscain Jerzy Kraj, vicaire patriarcal de Chypre au sein du Patriarcat latin de Jérusalem depuis 2013. "Le Pape vient pour voir, pour semer des graines pour une plus grande compréhension mutuelle entre chrétiens."

Il rencontrera ainsi à Chypre des prêtres, des religieux, des diacres, des catéchistes, des associations et des mouvements d’Église en la cathédrale maronite Notre-Dame des Grâces de Nicosie, la capitale de l’île, jeudi 2 décembre avant d’être reçu par le président de Chypre, Níkos Anastasiádis, au palais présidentiel. Le lendemain, vendredi 3 décembre, il sera reçu par a Béatitude Chrysostome II, archevêque orthodoxe de Chypre, dans son archevêché de Nicosie. Puis, à 9h, il prononcera un discours à la cathédrale orthodoxe devant le Saint Synode, c’est-à-dire, les responsables de l’Église orthodoxe chypriote.

Une prière œcuménique avec des migrants.

Le chef de l’Église catholique se rendra ensuite au stade de football GSP de Nicosie où il célèbrera à 10h une messe. Situé en périphérie de la capitale, ce stade de football peut accueillir environ 23.000 spectateurs. Le Pape y prononcera la première homélie de son voyage. À 16h, le Pape se rendra dans l’église catholique de la Sainte Croix, à Nicosie, pour une prière œcuménique avec des migrants. Il prononcera son quatrième discours depuis son arrivée à Chypre.

Les voyages apostoliques en terres orthodoxes sont importants pour le Saint-Siège parce qu’il s’agit pour Rome de rares moments de discussion “bilatérale” avec certaines Églises autocéphales, explique une source vaticane. Car l’Église de Grèce – comme celle de Chypre – privilégie d’ordinaire une discussion “multilatérale” au sein de la “Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe” – qui regroupe les principales Églises orthodoxes autocéphales. 

Après une dernière nuit à Chypre, le souverain pontife va s’envoler samedi 4 décembre au matin pour Athènes (Grèce). Il y a un peu plus de vingt ans, le 4 mai 2001, c'était l’avion de Jean Paul II qui se posait sur le tarmac de l’aéroport d’Athènes. Le Polonais a été le premier pape à se rendre sur le sol grec depuis le Grand Schisme de 1054, le "divorce" originel des Églises orthodoxe et catholique.

François rencontrera d'abord la présidente de la République, Ekateríni Sakellaropoúlou, ainsi que différentes autorités étatiques et diplomatiques. En fin de journée, il se rendra à la cathédrale catholique de Saint-Denys-l’Aréopagite d’Athènes pour prononcer un discours devant les évêques, prêtres, religieux, séminaristes et catéchistes catholiques.

Moment particulièrement scruté et attendu par de nombreux observateurs, le pape François va rejoindre, dimanche 5 décembre, l’île grecques de Lesbos où il se rendra dans un centre pour réfugiés d’où il prononcera un discours et récitera la prière de l’Angélus. En choisissant de revenir cinq ans après sur l’île de Lesbos pour y retrouver des personnes migrantes, le pontife argentin veut de nouveau interpeller les consciences et les autorités sur les tragédies de l’immigration.

En fin de journée il célébrera la messe dominicale dans la vaste salle de concert "Megaron Concert Hall". Dernier jour de son voyage, lundi 6 décembre, le Pape va se rendre visite dans une école catholique tenue par des religieuses Ursulines, à Maroussi, au nord d’Athènes. Devant des jeunes, il prononcera le 9e et dernier discours de son voyage.

À la veille de ce voyage attendu et espéré par des milliers de personnes le pape François a, comme à son habitude, demandé aux chrétiens de "l’accompagner par la prière". Une prière essentielle pour porter le message du Christ malgré les épreuves de la vie et les difficultés du quotidien.

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