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Les sœurs du Liban ont besoin d’aide

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Bérengère Dommaigné - publié le 26/11/21
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Impossible de l'ignorer. Le Liban traverse aujourd’hui des moments dramatiques. Et pourtant nombreux sont ceux qui s’accrochent pour venir en aide à la population, à commencer par les communautés religieuses. Les filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul gèrent un hôpital à 30 kilomètres de Beyrouth et lancent un appel à la générosité.

Dans la montagne du Metn, à 30 kilomètres de Beyrouth, le centre hospitalier de Bhannes est un des seuls à desservir la région. Ce sont les filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul qui s'occupent de cet établissement pluridisciplinaire dans le domaine de la santé. Construit à l’origine comme sanatorium en 1908, il s’est transformé après 1975 en centre de soins, tout spécialement orienté vers l’orthopédie et la traumatologie. 

Aujourd’hui le centre comprend quatre grands bâtiments : un hôpital général, un centre de rééducation et de réhabilitation, un centre de Maladies Chroniques, avec une unité Covid, et une polyclinique. Sur le domaine, il y a également une ferme, héritée du temps du sanatorium, où une quarantaine de vaches et des poules permettent de nourrir les sœurs et les malades. L’établissement compte 220 lits et près de 425 personnes travaillent ou dépendent de cette institution pour vivre.

Une situation alarmante

Sœur Élisabeth Noirot qui travaille dans le centre depuis plusieurs années lance aujourd’hui un cri d’alarme sur la situation du pays en général et sur l'hôpital de Bhannes en particulier : « Le Liban n’est plus la Suisse du Moyen-Orient. En silence, loin des feux de la rampe, le Liban, les libanais pleurent. Ce n’est pas son sang qui abreuve les sillons, même si ce fut encore parfois le cas le 4 août 2020, mais ses larmes de tristesse, de détresse et bientôt de désespoir ! Le pays se vide d’essence, de lait pour enfants, de produits de base, de médicaments… Mais surtout il se vide de ses enfants ! »

Avec une crise économique sans précédent, la monnaie a perdu 90% de sa valeur, les Libanais manquent de tout, notamment de carburant, d’électricité ou encore de médicaments. "La situation est de plus en plus dramatique car les gens n'arrivent plus à suivre l'inflation !" Pour disposer d’électricité et continuer à servir les malades, les Filles de la Charité ont ainsi le besoin urgent d’acquérir une citerne de capacité de 30.000 litres pour y stocker du fioul. Cette réserve pourra assurer une quinzaine de jours de fonctionnement pour le centre hospitalier si l’alimentation en mazout continuait à être si problématique. 

Cette sécurité est indispensable à l'établissement sans quoi il pourrait devoir arrêter d'aider la population du jour au lendemain. C’est pourquoi les sœurs lancent un appel à la générosité de tous, et une cagnotte en ligne où tous pourront aider en fonction de leurs moyens. "Tous les jours nous avons des départs de personnel soit pour l'étranger, soit pour d'autres hôpitaux privés ou universitaires qui donnent une partie du salaire en dollars ce que nous ne pouvons faire", s'inquiète encore sœur Elizabeth. "Cette semaine nous réduirons notre offre de lits car nous devons réunir les services de médecine et de chirurgie pour pouvoir compenser le manque de personnel surtout aide-soignant. Les infirmières aussi commencent à manquer car elles sont épuisées !”

Un petit geste 

« Notre seul secours après notre foi et notre certitude que Dieu ne nous abandonnera pas, c’est de faire appel à toutes les personnes de bonne volonté qui, par un petit geste, peuvent réellement et efficacement nous soutenir pour aider les libanais à survivre à cette crise dramatique. C’est donc pourquoi je m’adresse à vous en toute simplicité et en toute confiance. Ne nous abandonnez pas, merci ! », conclut sœur Elizabeth.

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