Il y aurait une explication scientifique au phénomène des "mamies gâteau", ces grands-mères aux petits soins, câlines, attentives, et douées d’une patience à toute épreuve à l’égard de leurs petits-enfants adorés. Leur cerveau serait en réalité conçu pour s’attacher à leurs petits-enfants et pour les protéger. C’est la conclusion d’une étude de l'université d'Emory, en Géorgie, publiée le 17 novembre dernier et menée auprès de 50 grands-mères.
Des chercheurs américains ont scruté les IRM de leurs cerveaux pendant qu’elles regardaient des photos de leurs petits-enfants âgés de 3 à 12 ans ainsi que des images d’enfants qu’elles ne connaissaient pas ou de leurs petits-enfants devenus adultes.
Le cerveau des grands-mères ne réagit pas de la même façon quand elles voient leurs petits-enfants. Les zones activées ne sont pas les mêmes. Quand les grands-mères regardent leurs petits-enfants, elles activent les zones du mouvement et de l’empathie émotionnelle : si l’enfant est joyeux à l’image, elles éprouvent de la joie, s’il est triste, elles ressentent de la peine. En revanche, quand les grands-mères regardent des images de l’enfant devenu adulte, ce sont d’autres zones du cerveau qui s’activent : celles de l’empathie cognitive. Elles cherchent plutôt à comprendre ce que pense ou ressent cet enfant adulte et pourquoi, mais il n’est plus question d’empathie émotionnelle.
L’empathie émotionnelle résulterait d’une réaction de protection vis-à-vis de ces bébés, réaction commune à un grand nombre d’espèces animales vis-à-vis de leurs petits. Interrogées, les grands-mères ont également confié qu’elles profitaient plus de leurs petits-enfants dans la mesure où elles avaient plus de temps et moins de contraintes financières que lorsqu’elles étaient mères.