Une tempête qui se lève, la peur qui saisit les cœurs des hommes sur le bateau, l’un d’entre eux dort. Réveillé par ses compagnons d’infortune il calme d’une voix forte les éléments et se fait reconnaître comme le Maître et Seigneur qui donne à ceux qui croient en lui de pouvoir affronter les flots en furie d’une vie si fragile. C’est par ce rappel de la scène de l’Évangile que commence le spectacle Paris s’appelait Lutèce qui aura lieu du 3 au 12 décembre prochains dans l’église Saint-Étienne-du-Mont à Paris. Avec retard pour cause de confinement répété, l’aventure initiée par Charles Mollet tente avec succès de faire revivre les grandes heures de la vie de sainte Geneviève dans le Lutèce du Ve siècle.
D’ambitieux spectacles vivants
Mais il y a là plus qu’un spectacle : Charles et ses compagnons cherchent, de site en site (Champs-sur-Marne, Maintenon, Châteaudun…) à mobiliser dans d’ambitieux spectacles vivants, des centaines de bénévoles qui se lancent avec eux dans l’aventure. De tous âges, de toutes conditions, de toute appartenance religieuse, des hommes et des femmes deviennent majordome ou grande bourgeoise, Louis XIV ou dame de compagnie, Jeanne d’Arc ou un soldat anglais… et demain sainte Geneviève ou Clovis ! Aventure humaine formidable car elle permet à des personnes si disparates de se rencontrer, de se découvrir et de bâtir un spectacle qui en réjouit des milliers d’autres. Oui, des milliers d’autres !
Il y a quelque chose de profondément réjouissant à voir comment il est possible de fédérer un si grand nombre de gens au service du bonheur d’un plus grand nombre encore.
En 2014, à Saint-Germain-des-Prés, à Paris, ils furent près de 15.000 à se presser dans l’église pendant les trois jours de son millénaire. Et des centaines de milliers depuis, dans les différents sites investis par la joyeuse troupe, qui a toutes les audaces et rencontre tous les succès. À l’heure où l’histoire reste un terrain d’affrontements et d’anathèmes, ils proposent à des foules disparates de venir s’y frotter et s’en nourrir. Dans la joie et la paix, ce qui de nos jours n’est plus si fréquent !
Communiquer la paix et la joie
Il y a quelque chose de profondément réjouissant à voir comment il est possible, dans un monde souvent décrit comme définitivement individualiste, de fédérer un si grand nombre de gens au service du bonheur d’un plus grand nombre encore. Sans rien attendre d’autre que le plaisir simple de se retrouver et de partager une émotion, c’est à qui donnera de son temps en soirée, en journée, quitte à poser des jours, pour tenir son rôle dans cette incroyable machinerie. Cette tempête qui se lève, nous ne la voyons que trop dans l’actualité du quotidien. Il est bon que tous ces artistes de fortune que rien ne destinait à se retrouver, nous rappellent qu’il n’est nul danger qui ne puisse être vaincu lorsqu’on décide d’y répondre ensemble et que c’est dans l’action commune, fraternelle et vivante, que la paix se communique, dans la joie simple et vraie.
Le mois de décembre approche à grand pas : ses lumières sont déjà disposées dans nos rues et dans nos vitrines. Ne ratons pas l’occasion de nous réjouir de ce feu allumé une nuit froide dans la grotte de Bethléem : il brûlait dans le cœur de Geneviève. Nul doute qu’il se propagera dans ceux des spectateurs qui se presseront à Saint-Étienne-du-Mont et partout où le spectacle de l’Amour partagé est mis en scène, non pour le prestige de ceux qui le présentent mais pour la gloire de Celui qui en est l’auteur et le salut de ceux qui le recherchent.
Informations pour le spectacle Paris s’appelait Lutèce :
Les réservations se font en ligne
Tous les jours du 3 au 12 décembre 2021 à l’église St Etienne du Mont, place du Panthéon à Paris Ve, de 18h30 à 22h.
Horaires spéciaux les vendredis 3 et 10 décembre : 18h30-23h
Les samedis 4 et 11 décembre : 10h-23h
Les dimanches 5 et 12 décembre : 13h30-22h
Durée du spectacle : 40 minutes
Réservations en ligne obligatoires. Gratuit pour les moins de 6 ans, 8 € pour les mineurs, 16 € pour les adultes.