En présence d’une foule très dense pressée sous sa fenêtre du palais apostolique, le Pape a souligné que la Parole de Dieu ne pouvait pas être reçue comme "une nouvelle quelconque : elle doit être répétée, intégrée". Elle doit "résonner, retentir en nous", être "ruminée", a-t-il ajouté en citant une expression de la tradition monastique.
"Le Seigneur ne cherche pas tant des commentateurs doués de l’Évangile, que des cœurs dociles, qui en accueillant sa Parole, se laissent changer de l’intérieur", a expliqué le Pape. Cette Parole, a-t-il dit, "doit rejoindre tous les domaines de la vie : impliquer tout le cœur, toute l’âme, toute l’intelligence, toute la force".
Le pontife a alors encouragé à "se familiariser avec l’Évangile, à le garder toujours à portée de main, à le lire et le relire, à s’en passionner". Il ne suffit pas de lire l’Évangile, a-t-il insisté, il faut le "comprendre", qu’il "devienne une voix de notre conscience". En somme, "chacun de nous peut devenir une “traduction” vivante, différente, mais originale… pas une répétition ! Une traduction originale de l’unique Parole d’amour que Dieu nous donne", a affirmé le Pape.
En conclusion, le pape François a invité à répéter le premier des commandements, comme le scribe de l’Évangile : "Aimer Dieu de tout mon cœur, de toute mon intelligence, de toute ma force… et aimer mon prochain comme moi-même." Il a laissé la foule avec cette question : "Ce commandement oriente-t-il vraiment ma vie" ? Et de conseiller un examen de conscience, le soir, pour "voir si aujourd’hui nous avons aimé le Seigneur et si nous avons fait un peu de bien à ceux que nous avons rencontrés".