Son nom ne vous dira probablement rien. Pourtant, il est, pour des milliers de femmes à travers le monde, un rayon de soleil dans la grisaille, la promesse d’un futur malgré un présent trop pesant. Claire Amitié est un mouvement d’inspiration chrétienne qui œuvre depuis plus de 75 ans pour la réinsertion des jeunes filles et des jeunes femmes marquées par des parcours de vie douloureux et marginalisées. "Nous les accueillons dans des foyers comme dans une famille, où chacune est accompagnée et prend progressivement sa place dans la société", explique à Aleteia Sylvie Loury, qui a rejoint l’association il y a 33 ans. "Elles y reçoivent une formation globale qui les aide à retrouver un équilibre personnel et à se réinsérer également dans le monde du travail".
Chaque année, plus de 2.300 jeunes femmes et enfants sont ainsi accueillis dans les 16 foyers que compte Claire Amitié : 8 en France et 8 à l’étranger. En France, 500 jeunes sont actuellement accompagnées par l’association. Accueillies par Claire Amitié, ils sont d’abord orientées par le Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO). "Nous leur proposons une visite d’accueil puis, au cours d’un entretien nous leur expliquons l’accompagnement dont ils bénéficieront", détaille Sylvie Loury. "Nous leur apportons également une formation humaine. C’est le plus de Claire Amitié", reprend Sylvie. D’où je viens ? Qui suis-je ? Où suis-je appelée ? Quel est le sens de ma vie ? C’est en accompagnant en plus du reste leur réflexion sur ces questions structurantes que Claire Amitié les aide à devenir actrice de leur propre vie et à retrouver pleinement leur place dans la société.
Concrètement, les quatre objectifs de Claire Amitié pour les personnes accueillies sont les suivants : se connaître soi-même et s’épanouir dans toutes les dimensions de son être, s’approprier les moyens de son développement, prendre sa place dans la société et se faire reconnaître comme une personne, prendre des engagements dans la société civile et, pour celles qui le veulent, dans la vie de l’Eglise.
C’est une famille de substitution pour nous. Une bénédiction pour moi.
Accueillie à Claire Amitié en juin 2019 avec sa fille, Rosalie n’avait plus la force. "Je suis arrivée à l’association psychologiquement et physiquement affectée à la suite de violences subies", explique la jeune femme de 31 ans. "J’étais vraiment instable". Au fil des semaines, elle reprend progressivement des forces et se sent épaulée. "C’est une famille de substitution pour nous. Une bénédiction pour moi."
Cet esprit de famille qui irrigue Claire Amitié, c’est à la fondatrice du mouvement, Thérèse Cornille, jeune ouvrière chrétienne du Nord, que l’association le doit. Issue d’un milieu très pauvre, elle décide très tôt de consacrer sa vie au Christ. Ayant pris conscience de la situation des jeunes filles en grande détresse, et encouragée par le cardinal Achille Liénart elle crée en 1946 Claire Amitié et ouvre une première maison à Roubaix où ces jeunes sont accueillies dans une ambiance familiale, un climat d’amour et de joie.
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