"Allô ? Bonjour Rosalba, comment allez-vous ?" Ces paroles, le pape François avait pris l'habitude de les adresser au moins une fois par mois à Rosalba Ferri. Cette mère de famille italienne avait eu la douleur de perdre son fils, Andrea, un entrepreneur assassiné par deux de ses salariés le 4 juin 2013. Rosalba est morte au début du mois de septembre et son second fils, Michele, a révélé dans un post sur Facebook combien le soutien discret et fidèle du Saint-Père avait été un précieux réconfort pour toute la famille. Le Pape François appelait Rosabella et ses proches pour écouter leur chagrin, les soutenir dans cette épreuve, rire parfois mais aussi manifester auprès de cette mère déchirée la proximité de Dieu.
Comment une telle proximité entre le pontife et cette modeste famille a-t-elle pu naître ? Après le meurtre d'Andrea, à Pesaro, une ville portuaire de la région des Marches, la famille Ferri est effondrée. Michele, le cadet décide alors d'écrire une lettre au Pape. Et deux mois après, surprise le téléphone sonne. "Bonjour à vous tous de la famille Ferri, comment allez-vous ?". C'est le Saint-Père au bout du fil. Les appels mensuels de François ont aidé la famille à avancer sur son chemin de deuil. "Nous sommes presque devenus amis, a confié Michele Ferri au journaliste d'Il resto del Carlino qui révèle cette histoire. Une année, nous sommes même partis le visiter à Sainte-Marthe, sa résidence à Rome. Et quel accueil on a eu !" Ces souvenirs du Pape qui s'est fait proche d'eux, Michele Ferri ne les oubliera jamais. Et sans être pape, chacun d'entre nous peut le faire avec la même constance auprès d'un proche éprouvé par la douleur.