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Un morceau de chêne de Notre-Dame de Paris offert au pape François

NOTRE DAME
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Hugues Lefèvre - publié le 28/09/21
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Six sénateurs du groupe France-Saint-Siège vont saluer le pape François à l’issue de l’audience générale du 29 septembre 2021. Ils doivent lui remettre un morceau d’un chêne coupé pour la reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris et l’inviter à la réouverture de la cathédrale en 2024.

"Nous allons transmettre au Pape cette pièce de bois, symbole de notre histoire, de notre identité mais aussi d’espérance et de renouveau", confie Dominique de Legge, sénateur et président du groupe France-Saint-Siège depuis 2019. Avec cinq autres élus, il effectue du 27 au 30 septembre une visite au Vatican. "Nous souhaitons en profiter pour inviter le Pape à venir en France pour la réouverture de la cathédrale prévue en 2024", poursuit le sénateur d’Ille-et-Vilaine, qui note que la Fille aînée de l’Église n’a pas été encore visitée par le pontife argentin depuis son élection en 2013. "Notre orgueil français est quelque peu éprouvé…", sourit l’élu Les Républicains, qui reconnaît que le Pape a raison de ne pas considérer la France comme le centre de l’Église ou du monde.

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Cette visite des sénateurs français se déroule alors que la France et le Saint-Siège célèbrent cette année le centenaire de la reprise de leurs relations diplomatiques. "Ce morceau de chêne est en quelque sorte un cadeau d’anniversaire", explique le parlementaire, heureux d’offrir au chef de l’Église catholique une pièce de bois provenant de sa région.

La tranche de bois a en effet été prélevée sur une des deux billes de chêne provenant du village breton de Saint-Christophe-des-Bois, en Ille-et-Vilaine. Ces arbres de plus de 150 ans ont été sélectionnés pour la nouvelle charpente. "Ils ont été bénis et sont actuellement en train de sécher", détaille Dominique de Legge. Ils rejoindront ensuite les plus de 1.000 arbres choisis pour les charpentes et la flèche de la cathédrale incendiée en avril 2019. Plus de deux ans après l’incendie, la phase de sécurisation de l’édifice vient de s’achever, laissant place au chantier de la reconstruction. La cathédrale pourrait rouvrir en 2024 mais l’ensemble des travaux pourrait durer plus longtemps.

Les six sénateurs rencontrent durant trois jours un certain nombre de personnalités du Saint-Siège. Dans la matinée du 28 septembre, ils ont notamment été reçus en audience par le secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, ainsi que par Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États de la secrétairerie d’État. Durant leurs échanges, ils ont particulièrement évoqué les relations avec la Chine ainsi que la situation sécuritaire en Afrique. "Le cardinal Parolin a par ailleurs insisté sur la nécessité de protéger la vie, du début jusqu’à la fin", souffle un sénateur.

Le groupe est constitué de trois sénateurs Les Républicains – Dominique de Legge (Ille-et-Vilaine), Louis-Jean de Nicolaÿ (Sarthe), Marie Mercier (Saône-et-Loire) -, un sénateur membre du Parti socialiste – André Vallini (Isère), une sénatrice affiliée à La République en Marche – Patricia Schillinger (Haut-Rhin) – et puis du sénateur Loïc Hervé, membre de l’Union centriste (Haute-Savoie).

Au Sénat, ce groupe d’amitié France-Saint-Siège compte une cinquantaine d’élus chargés d’entretenir des relations diplomatiques avec le Vatican. En France, il auditionne régulièrement des personnalités en lien avec les activités du Saint-Siège – Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, auditionné en juin dernier sur la réforme du droit canon ou bien encore Élisabeth Beton-Delègue, ambassadrice de France près le Saint-Siège, auditionnée en mars dernier.

Dans les semaines à venir, le groupe devrait entendre Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, qui doit rendre son rapport le 5 octobre prochain.

La visite des sénateurs français a lieu quelques jours avant la venue – annoncée par La Croix – du Premier ministre Jean Castex à Rome. Le 18 octobre, le chef du gouvernement français devrait en effet être reçu par le pape François. "Il tient, au-delà de l’aspect diplomatique, à rencontrer le pape en tant que Premier ministre de la fille aînée de l’Église", a indiqué une source proche du Premier ministre qui précise que ce déplacement sera centré sur l’anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre les deux États.

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