Décidément, l'entretien que le pape François a eu avec des jésuites slovaques le 12 septembre 2021 fait couler beaucoup d'encre. Publié en intégralité sur le site de la Civilta Cattolica, on y apprend que certains membres du corps sacerdotal lui reprocheraient de ne pas parler de sainteté – malgré son exhortation apostolique sur le sujet, Gaudete et exultate – ou l’auraient accusé d’être "communiste". S’il reconnaît parfois perdre ses nerfs face à ces accusations, le Pape a affirme lors de cet échange ne pas vouloir rentrer dans ce "monde d’idées et de fantasmes" et préférer "prêcher".
Ils préparaient le conclave. Patience ! Dieu merci, je vais bien.
À la question d’un jésuite lui demandant comment il allait, le souverain pontife a répondu non sans humour : "Toujours en vie. Bien que certaines personnes veuillent ma mort." "Je sais qu’il y a même eu des réunions entre prélats qui pensaient que l’état du Pape est plus grave que ce qui était dit", a-t-il détaillé. "Ils préparaient le conclave. Patience ! Dieu merci, je vais bien". Dans le même entretien, le pape François a aussi évoqué la question de l’idéologie du genre et les raisons qui ont motivé la publication du motu proprio Traditionis custodes.
Lors d'une catéchèse prononcée en août 2021, le pape François était déjà revenu sur l'hypocrisie dans l'Église. L’hypocrisie est selon lui un "virus" qui se diffuse partout. Mais cette maladie se répand aussi au sein de l’Église, où elle "est particulièrement détestable, parce qu’elle met en danger l’unité". "Malheureusement elle existe dans l’Église", a insisté le pontife argentin. "N’ayons pas peur d’être sincères, de dire la vérité, de ressentir la vérité, de nous y conformer", a conclu le Pape, expliquant que c’est seulement de cette façon que "nous pourrons aimer".