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Birmanie : un pasteur abattu par l’armée

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Église baptiste saint Emmanuel de Rangoun (Birmanie).

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Agnès Pinard Legry - publié le 21/09/21
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Un pasteur baptiste a été abattu mi-septembre dans l’État Chin, à l’ouest de la Birmanie, par l’armée birmane.

La répression perpétrée par l’armée en Birmanie vient de franchir une nouvelle étape. Un pasteur baptiste a été abattu mi-septembre dans l’État Chin, à l’ouest du pays, a annoncé la Convention baptiste de la zone. Depuis quelques semaines, l’armée intensifie ses attaques contre les civils dans cette région essentiellement chrétienne. La dernière attaque militaire du 18 septembre a entraîné la destruction de près de vingt maisons par des tirs d'artillerie dans le canton de Thantlang, dans l’État de Chin.

L’attaque militaire contre les églises, l'occupation des églises et la destruction des biens de l'église et le bombardement des maisons des civils est une insulte à la religion et aux croyants.

Le pasteur Cung Biak Hum, 31 ans, a été abattu par des soldats alors qu'il était en route pour aider à éteindre un incendie dans une maison touchée par les bombardements, rapporte UCA News. Condamnant le meurtre du pasteur, la Convention baptiste de l’État Chin a également révélé qu’un des doigts du défunt avait été coupé pour lui voler son alliance. "L’attaque militaire contre les églises, l'occupation des églises et la destruction des biens de l'église et le bombardement des maisons des civils est une insulte à la religion et aux croyants", a dénoncé l’organisation.

Un vaste mouvement de désobéissance civile, né après le coup d’état du 1er février 2021, est durement réprimé par l’armée. Quelque 1.000 civils auraient été tués depuis le coup d’état, a avancé mi-août l’ONG Assistance Association for Political Prisoners (AAPP). Sur place, les églises continuent tant bien que mal à servir les besoins spirituels et matériels des populations. Et parce que l’Église soutient les plus vulnérables, les déplacés et les plus faibles sans distinction aucune, elle est régulièrement, à travers ses prêtres, ses religieuses et ses églises, prise pour cible par l’armée birmane. Dans le pays qui compte au total à peine plus de 6% de chrétiens (et moins de 3% de catholiques), l’Église catholique a bien évidemment un rôle limité. Mais un rôle qu’elle tient à assumer. 

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