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Est-ce notre intérêt de nous révolter contre la loi naturelle ?

Joven ante una pizarra

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Jean-Michel Castaing - publié le 29/08/21
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La loi éternelle, ou loi naturelle, a été inscrite en nous par Dieu afin que nous parvenions au bonheur. En se révoltant contre elle, nous irions contre ce que nous sommes.

Certaines philosophies modernes ont compris toute loi dont l'homme ne serait pas l'auteur comme une forme d'oppression. C'est la raison pour laquelle la loi naturelle a été refusée par bon nombre de penseurs. Cependant, celle-ci n'a pas été prescrite à l'homme de l'extérieur. La loi naturelle correspond au contraire à la loi de croissance et de perfectionnement de notre être. Avec elle, Dieu ne nous impose pas un règlement de vie qui contrarie nos aspirations. C'est parce que nous sommes Ses créatures qu'il est de notre intérêt de suivre cette loi qui est comme la grammaire de notre nature et de son perfectionnement. La loi divine ne constitue pas une brimade qui viendrait entraver nos désirs parce qu’elle est justement inhérente à ce que nous sommes en profondeur.       

Une autre objection à la loi divine, éternelle, soutient que cette loi serait statique et qu'elle ne ferait donc pas droit au devenir, qu'elle ne serait pas assez souple pour faire face aux aspects variés de nos existences. Ici aussi, il s'agit de dissiper un malentendu. Ce que la théologie appelle « nature humaine » n'est pas un code fixé une bonne fois pour toutes pour la simple raison que l'homme n'est pas un robot, obéissant à une règle de fonctionnement rigide et immuable.

Prenons l'exemple de l'amour. Le cœur de l'homme est fait pour aimer. Mais qui pourrait affirmer que l'amour est une réalité statique, ou une mécanique huilée une fois pour toutes comme un moteur ? Au contraire, l'amour est en constante évolution. Sa nature le porte à croître sans cesse, à devenir de plus en plus inventif. Sa loi ne nous corsète pas mais nous élargit, dilate nos facultés. Il en va de même pour les autres lois éternelles que Dieu a inscrites dans notre nature. D'autant plus que c'est l'Amour qui a poussé Dieu à donner à nos êtres cette loi de croissance et de perfectionnement dans le bien. 

Se révolter contre la loi naturelle aboutit en fin de compte pour l'homme à se révolter contre la loi de croissance de son être. Le siècle passé en a fait la sinistre expérience avec le communisme, le nazisme et le matérialisme libéral. Obéir intelligemment à la loi divine nous est d'autant plus profitable que Dieu est l'auteur de notre liberté. En effet, quand je pose un acte libre, je ne le fais pas en concurrence avec la loi divine pour la simple raison que Dieu ne me pose pas dans l'être en tant que cause extérieure à mon existence. Au contraire, Il réside au plus intime de moi-même : c'est Lui qui fait exister ma liberté et la met en action, conjointement avec moi.

Dieu, en créant les hommes, a créé dans le même temps leur nature libre. Aussi, c'est Lui qui donne à nos actes libres d'exister, sans aucune trace de concurrence entre Lui et nous. Dieu ne contraint jamais l'homme : c'est nous qui L'imaginons comme un tyran. 

Se révolter contre la loi naturelle aboutit en fin de compte pour l'homme à se révolter contre la loi de croissance de son être.

Suivre la loi éternelle, c'est participer à la sagesse et à la bonté de Dieu pour nous et pour les autres créatures. Aussi se révolter contre elle revient en définitive à agir contre nous-mêmes et contre les autres. Voilà pourquoi notre intérêt bien compris consiste à suivre l'inclinaison de la loi naturelle.

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