Dans son enseignement délivré depuis la fenêtre du Palais apostolique, ce dimanche 29 août, le pape François a expliqué pourquoi Jésus se permettait de ne pas observer les rituels juifs avant les repas, au grand dam des scribes et des pharisiens de l’époque. Pour le pape argentin, Jésus n’agit pas pour contester les rituels mais pour remettre la foi en Dieu au centre.
Car en observant surtout les formalités extérieures, on finit par tomber dans une « religiosité des apparences », a ainsi mis en garde l’évêque de Rome. Jésus veut « une foi qui atteint le cœur », a-t-il insisté, rappelant les « paroles révolutionnaires » du Christ : « ce n’est pas ce qui vient de l’extérieur qui est mauvais, mais ce qui naît de l’intérieur ».
Dès lors, le chef de l’Église catholique a demandé de cesser d’imaginer que le mal viendrait principalement du comportement des autres ou de la société. « C’est toujours la faute des “autres” : des gens, des gouvernants, de la malchance », s’est-il étonné.
Mais pour le pape, passer du temps à adresser ces reproches, « c’est perdre du temps ». Et d’affirmer qu’on « ne peut être vraiment religieux en se plaignant : la colère, le ressentiment et la tristesse ferment les portes de Dieu ».
Ainsi, l’évêque de Rome a invité à demander la grâce ne pas perdre son temps à « polluer le monde avec des plaintes, car ce n’est pas chrétien ». Il a alors donné à la foule rassemblée un « moyen infaillible » pour vaincre le mal : « commencer par le vaincre en soi ».
Avant de conclure, il a donc improvisé cette question : « Combien parmi nous, dans la journée ou dans la semaine, sommes capables de nous accuser nous-mêmes ? » S’accuser soi-même est « une sagesse » qui fait du bien. Et d’ajouter : « À moi, cela me fait du bien, quand je réussis à le faire ! »