Le pape François a poursuivi ce mercredi son enseignement sur la Lettre aux Galates en analysant un passage où il est reproché à Pierre de ne pas avoir un bon comportement. À Antioche, Pierre mangeait avec les chrétiens issus du paganisme – ce que la Loi interdisait. Mais devant les chrétiens d’origine juive, il ne le faisait pas par peur d’être critiqué, a résumé le pape François, mettant ainsi le doigt sur une mauvaise compréhension de la relation entre la Loi et la liberté. Un problème qui n’a d’autre nom que l’hypocrisie.
Un hypocrite ne sait pas aimer.
L’hypocrite, a défini le pape François, a "peur de la vérité" et "vit avec un masque". N’ayant pas le courage de se confronter à la vérité, il "n’est pas capable d’aimer vraiment", a insisté l’évêque de Rome. Et de répéter à plusieurs reprises : "Un hypocrite ne sait pas aimer".
Fustigeant le fléau des demi-vérités et de la duplicité, le chef de l’Église catholique, enclin à de nombreuses improvisations, est même allé jusqu’à mimer les sourires de façade qu’on retrouve ici et là dans nos quotidiens.
Car l’hypocrisie est un "virus" qui se diffuse partout. On le repère souvent dans le monde du travail ou bien dans la vie politique. Mais cette maladie se répand aussi au sein de l’Église, où elle "est particulièrement détestable, parce qu’elle met en danger l’unité".
"Malheureusement elle existe dans l’Église", a insisté le pontife argentin, sortant encore de ses notes. "Tant de chrétiens et tant de ministres sont hypocrites", a-t-il déploré. "N’ayons pas peur d’être sincères, de dire la vérité, de ressentir la vérité, de nous y conformer", a conclu le Pape, expliquant que c’est seulement de cette façon que "nous pourrons aimer".